ALSTOM signe deux contrats de service à long terme aux Etats-Unis

07/10/2013 - 16:44 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé la signature de deux contrats de service à long terme (LTSA) portant sur trois centrales au gaz naturel situées aux États-Unis et au Canada. Leur coût n'a pas été révélé. Le groupe français a cependant indiqué que le premier contrat cible la centrale à cycle combiné d'EquiPower à Milford, dans le Connecticut (Etats-Unis), et que le second, conclu avec Transalta, couvre les structures de cogénération de Sarna, dans l'Ontario, et de Poplar Creek, dans l'Alberta (Canada). Et Alstom d'ajouter : "ces deux contrats prévoient le remplacement des pièces détachées, les travaux de remise en état, la gestion des arrêts, la mise à disposition de personnel et d'équipes d'accompagnement sur site ainsi que la modernisation en option des turbines à gaz, afin d'assurer une performance maximale et d'espacer les intervalles de maintenance." Les équipes Alstom de Richmond (Virginie), de Jupiter (Floride), de Calgary (Canada), et de Baden (Suisse) collaboreront à la concrétisation de ces projets. Alstom a franchi une étape décisive cette année en signant plusieurs contrats de service, de maintenance et de modernisation de centrales en Amérique du Nord pour environ 1,2 milliard de dollars (900 millions d'euros).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance basée sur des partenariats/coentreprises jugée porteuse par les analystes et hausse du carnet de commandes, à 31 mois de facturations ; - Pénétration du marché chinois très porteur des centrales au charbon grâce au projet de coentreprise avec Shanghai Electric Boilers ainsi que celui de l'hydraulique où le groupe a investi 100 MEUR dans une usine de turbines d'où il équipera aussi l'Asie du sud-est et l'Afrique ; - Renforcement de la structure financière, encore fragile cependant.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisés dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Intensification de la concurrence chinoise dans les différents métiers d'Alstom ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents - GE, Siemens et ABB ; - Crise structurelle du marché des centrales thermiques ; - Avertissement sur l'évolution du chiffre d'affaires et de la marge opérationnelle lancé en mai 2013 qui a relancé la méfiance des investisseurs sur une " valeur de retournement " ; - Valeur délaissée depuis deux ans, du fait notamment des débats sur la sûreté nucléaire.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Dossier " value " et cours volatil au gré des annonces de commandes ; - Actions à venir d'optimisation de la production face au report d'un à deux ans de l'amélioration de la marge opérationnelle ; - Poursuite de la montée de l'activité services, de 30 % du chiffre d'affaires à mi-2013 ; - Obtention de partenariats dans les turbines pour gaz en Chine et suivi de la coentreprise avec Shanghai Electric, dont les résultats concrets se font attendre ; - Suivi du partenariat avec le coréen Kepco dans les GRID de haute tension en Corée ; - Attente de l'annonce d'un nouveau plan d'optimisation dans les prochains mois ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital ; - Exercice décalé, clos au 31 mars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/