(AOF) - Yum Brands a publié mardi soir des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et a annoncé qu'il lui faudrait plus de temps que prévu pour redresser ses ventes en Chine. L'enjeu est d'importance, la maison mère des restaurants KFC réalisant plus de la moitié de son bénéfice d'exploitation dans l'Empire du Milieu. Le groupe de Louisville a vu son bénéfice net reculer de 7% à 152 millions de dollars ou 33 cents par action. Hors exceptionnel, le BPA est ressorti à 85 cents, 8 de moins que le consensus. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 4% à 3,02 milliards. Pénalisé depuis l'an dernier par des reportages montrant que certains de ses fournisseurs de poulets en Chine gavaient les galinacées d'antibiotiques, le groupe a accusé une chute de 11% de ses ventes en Chine à périmètre comparable. Dans ce contexte, le propriétaire des enseignes Taco Bell et Pizza Hut a revu à la baisse ses prévisions pour l'exercice complet. Il table désormais sur une baisse du BPA comprise entre 9 et 11%, contre 5% auparavant.
Agroalimentaire
Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/