(AOF / Funds) - Depuis que Mario Draghi a déclaré qu'il était prêt à " faire tout ce qui faudrait " pour sauvegarder la zone euro, les marchés semblent surmonter les facteurs de crainte successifs, estime Valentijn van Nieuwenhuijzen, Directeur de la Stratégie chez ING Investment Management. Alors que la probabilité d'une frappe aérienne imminente sur la Syrie diminue rapidement et que les prix pétroliers se replient en conséquence, le sentiment des marchés financiers s'est à nouveau amélioré et les (la plupart des) actifs risqués sont orientés à la hausse plutôt qu'à la baisse. Entre-temps, les obligations continuent à être malmenées car les pressions haussières pesant sur les taux des obligations d'État mondiales semblent se renforcer. On peut se demander jusqu'où les taux d'intérêt peuvent augmenter avant de commencer à miner les attentes de croissance et l'appétit des investisseurs mondiaux pour le risque, s'interroge Valentijn van Nieuwenhuijzen. Bien que ceci ait clairement effrayé les marchés ces derniers mois, il convient de reconnaître que le soutien cyclique actuel de l'économie mondiale est un contexte de marché permettant aux actifs risqués et aux taux obligataires d'augmenter de concert. Il faut souligner à cet égard que la tentation de focaliser l'attention, l'analyse et les discussions d'ING IM sur les éventuels risques baissiers pesant sur les perspectives de l'économie mondiale constitue un risque en soi. L'être humain étant naturellement enclin au catastrophisme, le gérant estime qu'il risque toujours d'accorder trop d'attention à ce qui pourrait mal tourner et de négliger les éventuelles surprises positives qui pourraient se produire. Pour les investisseurs, cette tendance au pessimisme peut être très néfaste si elle n'est pas corrigée et continue à influencer leurs décisions. AUT/MAF