La Française AM salue la vigilance des banques centrales

10/10/2013 - 15:26 - Option Finance

(AOF / Funds) - La macro-économie devrait a priori apporter une inflexion plutôt haussière sur la croissance à court terme, estime La Française AM, même si la visibilité reste faible sur le rythme d'activité à attendre à horizon 2014 dans les principales zones. La forte inflexion des PMI (indices des directeurs d'achat) en zone euro est désormais compatible avec une certaine expansion y compris en Europe du sud, en Chine les statistiques estivales et les indicateurs avancés confortent l'idée d'une reprise au second semestre et la croissance japonaise surprend à la hausse. Aux États-Unis en revanche, l'alternance de données positives (ISM, croissance T2...) et moins bonnes (emploi, immobilier, nouvelles commandes, confiance, consomma- tion..) donne une tonalité générale plus mitigée, tempère le gérant. L'ensemble permet toutefois d'espérer l'enclenchement d'une spirale vertueuse sur la croissance mondiale et des effets cumulatifs favorables qui sortiraient de l'ornière les pays les plus fragiles. Cette dynamique plutôt rassurante à court terme pour les marchés, reste néanmoins sous haute surveillance des banquiers centraux vigilants quant à sa pérennité. Sans surprise la BCE a maintenu son biais baissier, tandis que la FED prenait à contre-pied la quasi-totalité des observateurs en décidant de différer le ralentissement de ses achats de titres. Il semble clair que le niveau mitigé des indicateurs économiques côté emploi et immobilier a joué, tout comme la tension sur le rendement des Bonds dont la FED a surement estimé qu'elle était excessive au regard du contexte macro. Elle va donc continuer à pallier le manque de confiance que les opérateurs pourraient avoir dans le cycle, avec en particulier le souci de ne pas voir s'éroder le soutien des effets richesse à l'économie (immobilier et bourse). Les marchés restent donc sous perfusion de liquidités, ce qui devrait les soutenir, mais perdent au passage en visibilité puisque toute inflexion monétaire devient 'data dépendante', ce qui devrait contribuer à une certaine volatilité. Cette volatilité sera par ailleurs entretenue par le contexte politique très tendu aux États-Unis autour des négociations en vue du relèvement du plafond de la dette, et ce au moins jusqu'à mi-octobre. AUT/MAF