DASSAULT SYSTEMES émet un profit warning

14/10/2013 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a averti ce matin que ses comptes du troisième trimestre seront inférieurs à ses attentes du fait du report de certains contrats. L'éditeur de logiciels a dévoilé ses chiffres préliminaires en normes non-IFRS et non audités et ceux-ci ont fait état d'un chiffre d'affaires de 496 millions d'euros (+4%), contre 520 millions anticipés. La marge opérationnelle est, elle, ressortie à 31,6%, tandis que le bénéfice net par action s'est établi à 0,88 euro, soit un repli de 1%. Le groupe a également indiqué qu'il révisera ses objectifs du quatrième trimestre le 24 octobre prochain. Il dévoilera ce jour-là ses chiffres détaillés pour le trimestre écoulé. Alors qu'une téléconférence sur cette annonce est prévue aujourd'hyi à 14h heure de Paris, le Directeur Général de Dassault Systèmes s'est voulu rassurant. "Tout en étant conscient du défi que cela représente, j'ai la certitude que (notre) stratégie nous permettra d'accroître la taille de notre marché et nous fournira de nouvelles opportunités de développement", a-t-il ainsi commenté.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits-CATIA, DELMIA, ENOVIA, SIMULIA, 3Dvia ou GEOVIA-, visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 44 %, l'Amérique pour 28 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Diversification des débouchés industriels à confirmer (25 % des ventes cette année contre 15 % en 2008), par les ventes de nouveaux logiciels, tels GEOVIA (industrie minière) ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires) ; - Valeur relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance ; - Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de R&D pour la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingenierie au marketing ; - Intégration du californien Apriso, acquis en mai 2013, dont les solutions sont complémentaires des applications Delmia et de la plateforme 3DExperience ; - Dépassement de l'objectif du plan 2009-2014 de doublement du bénéfice par action ; - Réalisation de l'objectif 2013, relevé à une hausse de 7 à 8 % du chiffre d'affaires et de 6 à 9 % du bénéfice par action ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%). FTB/ACT/