MERCIALYS : hausse de 4,1% des loyers , périmètre constant, à fin septembre

14/10/2013 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Mercialys a annoncé des revenus locatifs sur 9 mois de 112,7 millions d'euros, en recul de 6,6%. A périmètre constant, les loyers facturés de la société immobilière spécialisée dans les centres commerciaux ont progressé de 4,1%, dont +1,9 point lié aux actions menées sur le portefeuille de baux et +2,1 points liés à l'indexation. L'effet des cessions d'actifs réalisées en 2012 et sur la première partie de l'année 2013 ont réduit sa base de loyers de 11,2 points. En revanche, les livraisons de projets Esprit Voisin 2012 et 2013 ont eu un impact positif de 1,3 point sur la croissance des loyers facturés. Commentant ces chiffres, Eric Le Gentil, PDG de Mercialys a déclaré : " Au cours des neuf mois écoulés, Mercialys a maintenu une croissance organique hors indexation soutenue, à +1,9%, grâce à une attention constante des équipes portée sur les recommercialisations, les renégociations de baux et le développement de l'activité de Speciality leasing ". " Par ailleurs, avec le développement de dix projets Esprit Voisin, les équipes ont continué à alimenter la croissance future. " Mercialys a achevé en 2013 un programme de cessions de 472 millions d'euros initié en 2012, qui lui a permis de procéder au remboursement anticipé de 250 millions d'euros de dette bancaire. Celle-ci a été ramenée à 750 millions d'euros (contre 1 milliard d'euros à fin 2012). Mercialys conserve ainsi une structure financière solide et optimise le niveau de ses frais financiers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- " Pure player " de galeries commerciales en France avec 70 centres commerciaux d'une valeur de 2,6 MdsEUR ; - Partenariat historique avec Casino qui a introduit sa filiale en Bourse en 2005 et garantit encore 20 % des loyers de Mercialys ; - Anticipation d'une hausse des revenus, grâce à la révision des loyers initiaux, particulièrement faibles ; - Clarification de la stratégie en février 2013 avec le nouveau dirigeant Lahlou Khelifi. Trois points : création de valeur par la reversion des loyers initiaux, particulièrement faibles, et le développement des projets " Esprit Voisin " ; prises de participation minoritaires dans des fonds investissant dans des actifs matures ; lancement des sites pilotes " Foncière Commercante " ; - L'une des rares foncières à avoir 40 % de ses baux encore indexés sur l'Indice du Coût de la Construction (ICC) ; - Volonté d'accroître la distribution par un dividende exceptionnel pour la deuxième année consécutive, grâce aux plus-values de cession, le rendement étant jusqu'ici faible pour une foncière.

Les points faibles de la valeur

- Hausse de l'endettement avec la nouvelle stratégie de " foncière commerçante " ; - Hausse de la sensibilité à l'évolution du coût du financement et du profil de risque ; d'où une décote sur ANR, jusque-là inexistante ; - Rareté des cibles potentielles pour réaliser de la croissance externe alors que le groupe se dessaisit depuis 2012 des actifs non commerciaux ;

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Croissance attendue en Colombie ; - Déploiement des activités de gestion pour compte de tiers ; - Sensibilité aux performances de son actionnaire de référence Casino ; - Valeur non opéable, l'actionnaire Casino voulant conserver sa position à 40,17 %, devant le groupe Generali (8,01 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/