DASSAULT SYSTEMES : Credit Suisse réduit son objectif de cours

15/10/2013 - 12:27 - Option Finance

(AOF) - Credit Suisse a réduit son objectif de cours de 98 euros à 85 euros et confirmé son opinion Neutre sur Dassault Systèmes après son profit warning. Le bureau d'études a réduit ses estimations de bénéfice par action de 5% pour 2013 et 2014. Il estime que cet avertissement montre que l'environnement reste difficile pour le secteur alors que s'annonce la saison des publications de résultats. Ce profit warning a donc des implications négatives pour le secteur. Selon le broker, la baisse de 10% de l'action montre que les investisseurs ne sont pas nécessairement préparés à la pression à court terme sur les résultats provoquée par la transition d'un modèle de vente de licences à celui de location de licences. Au final, Credit Suisse s'attend à ce que l'action éprouve des difficultés à progresser sans amélioration de la visibilité. D'où son opinion Neutre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits-CATIA, DELMIA, ENOVIA, SIMULIA, 3Dvia ou GEOVIA-, visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 44 %, l'Amérique pour 28 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Diversification des débouchés industriels à confirmer (25 % des ventes cette année contre 15 % en 2008), par les ventes de nouveaux logiciels, tels GEOVIA (industrie minière) ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires) ; - Valeur relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance ; - Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de R&D pour la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingenierie au marketing ; - Intégration du californien Apriso, acquis en mai 2013, dont les solutions sont complémentaires des applications Delmia et de la plateforme 3DExperience ; - Dépassement de l'objectif du plan 2009-2014 de doublement du bénéfice par action ; - Réalisation de l'objectif 2013, relevé à une hausse de 7 à 8 % du chiffre d'affaires et de 6 à 9 % du bénéfice par action ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%). FTB/ACT/