NATIXIS prévoit de supprimer entre 700 et 1000 postes (presse)

16/10/2013 - 09:03 - Option Finance

(AOF) - Natixis a annoncé à ses organisations syndicales la suppression de 700 postes en France à horizon 2015, a révélé Les Echos. Selon un délégué syndical cité par AFP, le nombre de postes supprimés pourrait "monter à 1000". Les principales suppressions de postes toucheront l'activité de Banque de grande clientèle de la filiale cotée du groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne (BPCE). Celle-ci souhaite ainsi s'adapter à la conjoncture et aux contraintes réglementaires qui pèsent sur certains de ses métiers. D'autres activités, en particulier celles portées par les filiales, sont soit stables (l'épargne, la gestion d'actifs, le crédit-bail) soit en phase de recrutement (crédit à la consommation, affacturage).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne, deuxième acteur bancaire français ; - Recentrage vigoureux de la BFI sur des activités clientèles " classiques " qui a donné des résultats concrets dès le 1er semestre 2013 ; - Réforme culturelle profonde accomplie : une des valeurs bancaires les plus attractives dans la catégorie " Tier 2 " selon les analystes ; - Un des profils de risque les plus faibles avec une exposition particulièrement limitée aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO de la banque centrale européenne et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés) ; - Rationalisation des structures en 2013, avec un rachat par les Caisses Régionales Banques Populaires et Caisses d'Epargne de leurs titres que détenait leur filiale Natixis ; outre une simplification des structures, sans impact sur les résultats courants, cette opération entraînera, en août prochain, le versement d'un dividende exceptionnel ; - Remontée du ROE à 6 % au premier trimestre 2013 ; - Rendement élevé, sécurisé par l'engagement sur un taux de distribution de 50 % des bénéfices.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Lente mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles Bâle 3, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 9,7 % au 31 juin 2013 mais avant déduction des impôts différés ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Poursuite de la sortie des actifs illiquides avec une extinction définitive prévue pour mi-2014 ; - Après la simplification des structures et la suppression des CCI (certificats d'investissement), attente de la présentation, le 14 novembre 2013, du plan stratégique visant à consommer moins de liquidités ; - Valeur défensive au sein du secteur en raison de son exposition très limitée aux pays périphériques de la zone euro ; - Valeur peu chère mais non opéable, BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) détenant 72,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/