EDENRED : chiffre d'affaires neuf mois en hausse de 6,7%

16/10/2013 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Edenred a fait état après la clôture d'un chiffre d'affaires sur neuf mois de 780 millions d'euros, en progression de 6,7% par rapport aux neuf premiers mois de 2012. Dans le détail, le chiffre d'affaires opérationnel avec volume d'émission a crû de 9%, tandis que le chiffre d'affaires financier du groupe français de services prépayés aux entreprises s'est replié de 4,7%. Edenred a imputé ce retour à la diminution des taux d'intérêt dans la plupart des pays. La société a en outre dévoilé un volume d'émission en hausse de 12,4% sur la période à 12,9 milliards d'euros. Par zones géographiques, l'Amérique latine s'est illustrée avec une augmentation de 18,8%, devant le Reste du monde (+10,5%) et l'Europe (+4,9%). Concernant ses perspectives, Edenred renouvelle son objectif d'un résultat d'exploitation courant 2013 compris entre 370 et 390 millions d'euros, attendu néanmoins en bas de fourchette en raison d'une dégradation plus forte qu'anticipée des taux de change dans les pays émergents.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial, devant Sodexo, des titres de services (tickets restaurant, chèques vacances, chèques cadeaux et autres " vouchers ") avec 10 % du marché ; - Positionnement sur un marché très porteur, avec des positions fortes en Amérique latine (la moitié des facturations et une croissance proche de 20 % au 1er semestre 2013), notamment au Brésil, premier marché mondial, et, depuis février 2013, en Colombie avec le rachat de Big Pass (20 % du marché local) ; - Deux catalyseurs de croissance : hausse du taux de pénétration, notamment dans les PME, et passage du ticket papier au numérique, avec un objectif de 70 % des émissions en numérique fin 2016, contre 56 % aujourd'hui ; - Forte expérience dans le numérique, segment à forte rentabilité sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie...) ; - Valeur protectrice contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets ; - En Europe, retour à une croissance proche de 6 %, notamment en France grâce aux chèques emploi service (Cesu) ; - Flux de trésorerie récurrents assurant une très bonne rémunération des actionnaires, avec un pay-out proche de 90 %.

Les points faibles de la valeur

- En Europe, sensibilité à la dégradation de l'emploi salarié en Europe (47 %, dont 17 % en France), à l'évolution de la législation fiscale et impact des titres " perdus/périmés " sur le résultat opérationnel ; - Rémunération de la trésorerie sur les titres affectée par la faiblesse des taux d'intérêt ; - Exposition au risque devises propre à certaines zones géographiques (Hongrie en 2012, Venezuela et Brésil en 2013), avec un impact de 7 % sur le volume d'émissions au 1er semestre 2013.

Comment suivre la valeur

- Programme " Inventer 2016 " : hausse du taux de pénétration des marchés existant de 2 à 5 %, création de nouvelles solutions (dématérialisation), extension de la couverture géographique et hausse de la valeur faciale des programmes ; - Poursuite de la croissance externe, avec 10 acquisitions de taille moyenne dans les émergents à l'étude en 2013 et l'ouverture de 3 à 5 pays supplémentaires d'ici 2016 ; - Relance de la société Barclay Vouchers au Japon, acquise en juillet 2012 ; - Intégration des nombreux partenariats récents : 38,9 % dans Aqoba, acquisition du colombien Big Pass, joint-ventures avec le portugais Banco Espiritu Santo et l'américain SavingStar ; - Réalisation des objectifs 2013 de hausse entre 6 et 14 % du volume d'émissions et de 10 % de la capacité d'autofinancement ; - Valeur spéculative, après le retrait, en mars 2013, de la société d'investissement Eurazeo qui a cédé la totalité de sa participation, soit 10,2 % du capital. Le fonds Colony Capital (11,3 % des actions et 14,1 % des droits de vote) reste dans le capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Les performances des grands acteurs du travail temporaire sont satisfaisantes grâce à leurs efforts de restructuration. Le suisse Adecco a affiché un bénéfice net en hausse de 12% sur le deuxième trimestre, à 126 millions d'euros en dépit d'un repli de 3% de son chiffre d'affaires, suite au contrôle renforcé de ses coûts. Le leader mondial a pourtant dû affronter une chute de 12% de son activité en France, son premier marché. De même, grâce à une compression de ses dépenses, son concurrent Randstad a affiché un bond de 73% de son bénéfice net, à 63,1 millions d'euros, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 5%, à 4,09 milliards d'euros. L'américain Manpower Group a également affiché une nette hausse de son bénéfice, du fait d'un plan de restructuration. L'atonie du marché du travail temporaire en France est soulignée par le baromètre de Prism'emploi, organisme qui regroupe six cents entreprises du secteur. Selon cet indicateur, au premier semestre l'emploi intérimaire s'est replié de 12,8% par rapport à la même période de 2012. Le secteur compte 470.000 salariés en équivalent temps plein (ETP). FTB/ACT/