CAPGEMINI propose de racheter la totalité de ses OCEANE 2014

18/10/2013 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a annoncé fin juillet des mesures d'optimisation bilancielle, et en particulier l'intention d'affecter 400 millions d'euros à la neutralisation partielle de la dilution potentielle liée aux OCEANE 2014. Dans ce contexte, le groupe de conseil et de services informatiques propose aujourd'hui de racheter la totalité de ses OCEANE 2014, en partie financée par une nouvelle émission sous forme d'ORNANE pour un montant de 350 millions d'euros. Si les intérêts vendeurs portent sur au moins 30% des OCEANE 2014 émises, la société lancera à l'issue de la clôture du livre d'ordres inversé une procédure de rachat en France centralisée par BNP Paribas Securities Services pendant 5 jours de bourse pour assurer un traitement équitable de tous les porteurs d'OCEANE 2014. En-dessous de ce seuil, Capgemini se réserve la faculté de mettre en oeuvre cette procédure de rachat si elle le juge opportun. Le prix de rachat unitaire des OCEANE 2014 sera déterminé à la clôture de la séance de bourse du 25 octobre 2013 et sera égal à la moyenne arithmétique des moyennes quotidiennes pondérées par les volumes de transactions des cours de l'action Capgemini du 18 au 25 octobre 2013 inclus, augmentée d'une prime de 0,15 euro par OCEANE 2014. Concernant les ORNANE, le groupe précise qu'elle seront émises au pair, faisant ressortir une prime d'émission comprise entre 35% et 42,5% par rapport au cours de référence de l'action Capgemini. Elles porteront intérêt à un taux annuel compris entre 0% et 0,25% et seront remboursées au pair le 1er janvier 2019. Les obligations pourront faire l'objet d'un remboursement anticipé au gré de Capgemini sous certaines conditions. La société se réserve le droit de ne pas procéder à l'émission des ORNANE si les intérêts vendeurs recueillis dans le cadre de la construction du livre d'ordres inversé représentent moins de 50% des OCEANE 2014 émises. Dans cette hypothèse et si la société décidait de ne pas procéder à l'émission des ORNANE, elle procéderait néanmoins au rachat des OCEANE 2014 qui auront été présentées dans le cadre du livre d'ordres inversé et, le cas échéant, dans le cadre de la procédure de rachat.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- Numéro un européen des services informatiques - intégration de systèmes (41 %), infogérance (39 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (5 %) ; - Diminution rapide du poids de l'Europe dans l'activité (71,2 %), au profit de l'Amérique du nord (20,5 %) et des pays émergents (8,3 % à mi-2013, contre 2 % en 2010) ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore (offre de prestations à moindre coût à partir de l'Inde, Pologne, Chine, Afrique du nord et Amérique du sud) ; - Restructuration des activités dans le Benelux (11 % du chiffre d'affaires) ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide permettant des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes) ; - Contraction des revenus en Europe du sud ; - Forte exposition aux services financiers et télécoms, actuellement en difficulté ; - Disparités de la marge opérationnelle selon les zones géographiques : 12,3 % pour l'Amérique du nord, 8,2 % pour le Benelux (11 % des facturations), 8,1 % pour le Royaume-Uni et l'Irlande, 7,2 % pour la France et 2,6 % pour les émergents Asie-Pacifique et Amérique latine.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Exposition au risque des monnaies dollar et livre sterling ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Evolution du plan d'actions visant une croissance à deux chiffres des marges en 2015 avec, pour 2013, un objectif de croissance organique de 1,2 % et une marge opérationnelle de 8,2 % ; - Acquisitions attendues, en Asie ou aux Etats-Unis ; - Montée en puissance des solutions propriétaires, qui ne pèsent que 3 % de l'activité aujourd'hui ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/