CAPGEMINI : visa de l'AMF pour son émission d'ORNANE

21/10/2013 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a obtenu le visa de l'Autorité des marchés financiers pour son émission d'Obligations à option de Remboursement en Numéraire et/ou en Actions Nouvelles et/ou Existantes (ORNANE) à échéance 1er janvier 2019, lancée vendredi. La valeur nominale unitaire a été fixée à 67,13 euros, faisant apparaître une prime de 42,5% par rapport au cours de référence de l'action du groupe de conseil et de services informatiques. Le montant de l'émission s'élève à près de 400 millions d'euros. Elles ne porteront pas intérêt (Obligations coupon zéro) et seront remboursées au pair le 1er janvier 2019. Les obligations pourront par ailleurs faire l'objet d'un remboursement anticipé au gré de Capgemini sous certaines conditions. L'émission a pour objet de financer le rachat par la société des obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes venant à échéance le 1er janvier 2014 restant en circulation (OCEANE 2014). A l'issue de la clôture du livre d'ordres inversé, Capgemini a recueilli des intérêts vendeurs portant sur 73% des OCEANE 2014 émises. Pour assurer un traitement équitable de tous les porteurs de ces titres qui n'auraient pas cédé leurs OCEANE 2014 dans le cadre de la procédure susvisée, la société va mettre en oeuvre une procédure de rachat en France centralisée par BNP Paribas Securities Services. Les porteurs d'OCEANE 2014 désireux de participer à la procédure de rachat devront contacter leur intermédiaire financier. La durée pendant laquelle la société s'engage à se porter acquéreur des OCEANE 2014 dans le cadre de la procédure de rachat en France sera de 5 jours de bourse consécutifs du 21 octobre inclus au 25 octobre 2013 inclus.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

AMF (Autorité des marchés financiers) : L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes. Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- Numéro un européen des services informatiques - intégration de systèmes (41 %), infogérance (39 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (5 %) ; - Diminution rapide du poids de l'Europe dans l'activité (71,2 %), au profit de l'Amérique du nord (20,5 %) et des pays émergents (8,3 % à mi-2013, contre 2 % en 2010) ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore (offre de prestations à moindre coût à partir de l'Inde, Pologne, Chine, Afrique du nord et Amérique du sud) ; - Restructuration des activités dans le Benelux (11 % du chiffre d'affaires) ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide permettant des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes) ; - Contraction des revenus en Europe du sud ; - Forte exposition aux services financiers et télécoms, actuellement en difficulté ; - Disparités de la marge opérationnelle selon les zones géographiques : 12,3 % pour l'Amérique du nord, 8,2 % pour le Benelux (11 % des facturations), 8,1 % pour le Royaume-Uni et l'Irlande, 7,2 % pour la France et 2,6 % pour les émergents Asie-Pacifique et Amérique latine.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Exposition au risque des monnaies dollar et livre sterling ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Evolution du plan d'actions visant une croissance à deux chiffres des marges en 2015 avec, pour 2013, un objectif de croissance organique de 1,2 % et une marge opérationnelle de 8,2 % ; - Acquisitions attendues, en Asie ou aux Etats-Unis ; - Montée en puissance des solutions propriétaires, qui ne pèsent que 3 % de l'activité aujourd'hui ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/