(AOF / Funds) - La Fed a finalement annoncé lors de sa dernière réunion que la taille de ses interventions demeurerait inchangée. Selon Primonial AM, le communiqué justifie cette marche arrière par des fondamentaux encore trop incertains au niveau macroéconomique : l'absence d'inflation, notamment salariale, rend encore fragile une poursuite de la croissance amplifiée de la demande domestique. Les taux longs américains ont ainsi stoppé leur mouvement haussier. Alors que la Fed était un symbole d'indépendance vis-à-vis des autorités fédérales, il semble que cette impartialité soit réduite par les considérations politiques. Ainsi, le remplacement de Ben Bernanke en janvier prochain donne lieu à des spéculations sur les futures orientations de la politique monétaire américaine pour les prochaines années. Les négociations budgétaires sont ardues : elles doivent trancher sur le sujet de la mise en place du plan de santé "Obamacare". Une absence de compromis pourrait conduire à un arrêt brutal des dépenses de fonctionnement de nombreuses administrations. Le gérant pense que le risque de récession est trop grand pour être pris par les députés et sénateurs. La production manufacturière est, elle, en nette progression. Les marges opérationnelles sont élevées, mais pourraient être encore soutenues par une croissance des chiffres d'affaires. L'allègement progressif de la facture énergétique grâce au prix bas du gaz naturel rend enfin les entreprises industrielles américaines plus compétitives. AUT/MAF