Franklin Templeton Investments : pas de durcissement de la politique monétaire de la BCE dans l'immédiat

21/10/2013 - 11:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - Alors que certains marchés émergents sont malmenés, la reprise économique de la zone euro et de l'ensemble de l'Europe semble légèrement s'accélérer, observe Franklin Templeton Investments dans sa Newsletter "Perspectives Economiques Mondiales" de septembre. Portés par le sentiment que la zone euro a franchi un cap, les marchés actions de la région ont globalement surperformé ceux des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon pendant un mois d'août mouvementé. Par ailleurs, même si les rendements obligataires des marchés émergents ont augmenté et que les devises se sont dépréciées, les rendements des obligations souveraines espagnoles et italiennes sont restés stables, les investisseurs ayant l'impression que la crise de la dette européenne s'éloigne, analyse le gérant. Les statistiques de Dealogic ont également montré une nette hausse des émissions d'obligations d'entreprises et d'emprunts d'État syndiqués dans les pays de la périphérie de l'Europe cette année. Cette tendance a permis de maintenir les volumes des transactions sur les marchés financiers européens et témoigne de l'embellie du sentiment des investisseurs à l'égard de ses économies les plus faibles. Après des chiffres du PIB supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre, l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a relevé ses perspectives de croissance 2013 pour la zone euro, et notamment pour les deux premières économies de la région, la France et l'Allemagne. En dehors de la zone de la monnaie unique, l'OCDE anticipe une croissance du PIB britannique de 1,5 % en 2013, contre une prévision de 0,8 % en mai. Le redressement du secteur manufacturier britannique mérite selon Franklin Templeton Investments d'être mentionné. L'indice PMI Markit/CIPS d'août a fait état de la plus forte croissance de l'activité en deux ans et demi. Le marché immobilier britannique s'est également redressé, tout comme les dépenses des consommateurs. Si elle se maintient, l'accélération de la croissance pourrait du point de vue du gérant bientôt devenir problématique pour la Banque d'Angleterre, dont le président s'est récemment engagé à assouplir la politique monétaire pendant quelques temps. La banque centrale ne devrait pas envisager de durcissement de sa politique tant que le chômage ne sera pas inférieur à 7 % (il était à 7,8 % à fin juin), mais si le récent sursaut de la croissance se confirme, ce seuil devrait être atteint plus tôt que la banque ne l'espérait. En août, l'indice PMI de la zone euro était enfin nettement inférieur à celui du Royaume-Uni, mais témoignait aussi de la plus forte progression du secteur manufacturier depuis mai 2011. Même si on ne peut ignorer les répercussions du ralentissement des marchés émergents, le regain de confiance dans la capacité de l'économie européenne à croître à nouveau pourrait être contagieux. AUT/MAF