SUEZ ENVIRONNEMENT : l'amélioration de l'activité se confirme au troisième trimestre

24/10/2013 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement a publié un résultat brut d'exploitation 9 mois de 1,859 milliard d'euros, en croissance organique de 6,2%, et un chiffre d'affaires de 10,820 milliards d'euros, en recul de 1% sur une base organique. La marge résultat brut d'exploitation sur chiffre d'affaires du spécialiste du traitement de l'eau et des déchets est ressortie à 17,2%, à comparer avec 15,9%, un an plus tôt. Le groupe a souligné que l'activité s'améliorait régulièrement depuis le début de l'année, avec une variation organique qui est passée de -2,6% au premier trimestre à -1,7% au premier semestre, puis -1% à fin septembre. Le seul troisième trimestre affiche ainsi une croissance de l'activité de 0,2%, provenant notamment de l'amélioration de l'activité déchets en Europe. Celle-ci a enregistré une croissance organique du chiffre d'affaires de 0,3% au troisième trimestre versus -4,5% au premier semestre. Cette amélioration provient principalement des activités en France et au Royaume-Uni. Commentant les résultats du troisième trimestre 2013, Jean-Louis Chaussade, Directeur Général, a déclaré : "La performance de notre groupe est solide et en progression régulière depuis le début de l'année, grâce à la gestion optimisée de nos actifs, à la dynamique commerciale et aux effets positifs de notre plan de productivité Compass. Dans un contexte économique qui est resté difficile, le troisième trimestre semble montrer des signes d'amélioration en Europe et le groupe est en ordre de marche pour poursuivre son développement." Fort de ces résultats, Suez Environnement a confirmé ses objectifs 2013. Le spécialiste du traitement de l'eau et des déchets vise notamment un Ebitda supérieur ou égal à 2,55 milliards d'euros et un dividende au moins égal à celui de 0,65 euro prévu au titre de l'an passé.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des services à l'environnement ; - Montée en puissance de l'international (25 % du chiffre d'affaires); - 3 grands moteurs de croissance : l'urbanisation, la gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stricte discipline financière, notée A3 par Moody's.

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe et sur les conséquences réglementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Sensibilité de l'activité de traitement des déchets à la situation économique, ce qui remet en cause le statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur à court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Performances plutôt solides au 1er semestre 2013 malgré un environnement économique défavorable ; - Nécessité de conquérir la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales.

Comment suivre la valeur

- Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Environnement réglementaire incertain dans l'Union européenne où les collectivités publiques font pression sur les prix et encadrent de plus en plus strictement le traitement de l'eau et des déchets ; - Obtention ou non, d'ici l'automne, du contrat de valorisation des déchets de l'ouest de Londres ; - Avancée du plan 2016, organisé en 4 priorités stratégiques : hausse annuelle de 10 % du chiffre d'affaires dans l'eau, valorisation des déchets (2 tonnes utilisées pour 1 tonne éliminée), développement international ciblé avec une hausse de 6 à 8 % des facturations et conquête de la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales, avec une hausse de 10 % du chiffre d'affaires ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes, mais surcote par rapport à ses homologues britanniques ; - Réalisation des objectifs 2013 d'un chiffre d'affaires au moins égal au précédent, d'un résultat brut d'exploitation au moins égal à 2,55 MdEUR et d'un montant d'investissements nets de 1,3 MUSD ; - Valeur non opéable, mais capital remanié en juillet 2013, après la fin du pacte d'actionnaires entre GDF-Suez et d'autres grands actionnaires : le premier détient désormais 35,68 % des titres, suivi par GBL-Groupe Bruxelles Lambert (7,20 %), la Caisse des dépôts et consignations (2 %) et, à hauteur de moins de 2 % chacun, Areva, CNP Assurances et Sofina.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/