THALES : croissance organique des ventes 9 mois de 6%

24/10/2013 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Thales a publié un chiffre d'affaires 9 mois de 9,49 milliards d'euros, en hausse de 2%. La croissance organique du groupe de défense s'est élevée à 6%, soutenue par la progression de 19% à 823 millions d'euros des ventes de DCNS. " Cette évolution résulte de l'exécution de programmes tant pour la France (frégates FREMM, sous-marins Barracuda) que pour l'international ", a précisé la société. Dans le secteur Aérospatial, le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,032 milliards d'euros, en augmentation organique de 9%. Le chiffre d'affaires du secteur Défense & Sécurité a atteint 4,654 milliards d'euros, en progression organique de 3% tandis que le secteur Transport a enregistré un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros, en recul de 2% en organique. Les nouvelles commandes entrées en carnet au cours des neuf premiers mois de l'année 2013 ont atteint 8,179 milliards d'euros, en retrait de 6%, à périmètre et taux de change constants. Au 30 septembre 2013, le carnet de commandes consolidé atteint 28,872 milliards, soit toujours environ deux années de chiffre d'affaires. Le ratio des prises de commandes rapportées au chiffre d'affaires ("book-to-bill") s'élève à 0,86. Pour l'année en cours, Thales a confirmé l'ensemble des perspectives communiquées lors de la publication de ses résultats annuels 2012 en février dernier. Malgré un environnement économique toujours défavorable en Europe, le groupe continue de tabler sur des prises de commandes en légère croissance et un chiffre d'affaires globalement stable. Enfin, la poursuite des efforts d'amélioration des performances devrait conduire le Groupe à afficher une nouvelle progression de son résultat opérationnel courant, qui devrait s'inscrire en hausse de 5 à 8 % par rapport à 2012.

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LEXIQUE

Book-to-bill (ratio) : Utilisé dans le secteur des semi-conducteurs, le ratio book-to-bill est égal aux nouvelles commandes sur les facturations. Un ratio inférieur à 1 porte au pessimisme car la demande est inférieure à l'offre.

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux de l'électronique de défense (radars, systèmes missiles, radios...) ; - Répartition équilibrée du chiffre d'affaires, à 45 % dans l'aérospatial et le transport et à 55 % dans la défense et la sécurité ; - Groupe très international où la France compte pour 24 %, le reste de l'Europe pour 27 %, l'Asie et l'Amérique du nord pour 11 % chacun, le Moyen-Orient et le Royaume-Uni pour 8 % chacun, l'Australie pour 7 % ; - Bonne visibilité de l'activité avec un carnet de commandes égal à deux ans de revenus ; - Renforcement du carnet de commandes lors du salon du Bourget, homologation du simulateur de vol pour l'Airbus militaire 400 M et obtention d'un contrat de systèmes d'aides à la navigation de la part de l'aviation militaire américaine ; - Politique active de R&D, pour 20 % des revenus ; - Situation financière très solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur sensible aux décisions politiques ; - Exposition aux coupes budgétaires dans les secteurs de la défense en France ; - Positionnement encore trop faible aux Etats-Unis ; -Portefeuille d'activités jugé trop disparate avec certains métiers civils non stratégiques ; - Concurrence américaine de plus en plus forte sur les marchés export.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems ; - Volonté de se développer dans les pays émergents, notamment dans la défense, les infrastructures et les transports ; - A suivre la consolidation du secteur, et notamment les conséquences du projet de fusion avortée entre EADS et BAE ; - Valeur non opéable, avec deux actionnaires de concert, Dassault Aviation (26 % du capital) et l'Etat français (27,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/