TECHNICOLOR réitère ses objectifs après un trimestre difficile

25/10/2013 - 09:07 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de Technicolor a cédé 4,4% au troisième trimestre, à 881 millions d'euros. Ses segments Technologie (-4,5% à 13 millions d'euros) et Services Entertainment (-11,2% à 398 millions d'euros) sont respectivement affectés par un effet de base élevée et des taux de change défavorables. L'activité Maison Connectée reste le seul segment dont les ventes ont progressé (+4,4%à 361 millions d'euros) sur le trimestre. Sur neuf mois, les tendances sont identiques. Le groupe attend cependant un EBITDA en hausse de 5 à 10% sur l'année. Malgré ces résultats peu encourageants, le directeur général du groupe, Frederic Rose, a déclaré : " Ce trimestre nous conforte dans l'atteinte de nos objectifs pour 2013 en termes d'EBITDA, de génération de trésorerie disponible et d'endettement net. Tout en continuant de délivrer de solides performances opérationnelles, nous restons concentrés sur le renforcement de nos compétences de coeur de métier et nous continuons à nous positionner activement comme un acteur clé des technologies audio et vidéo de nouvelle génération ". Le groupe table donc toujours sur une croissance de l'EBITDA ajusté entre 5% et 10% par rapport à l'EBITDA ajusté de l'exercice 2012 à périmètre constant (498 millions d'euros).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ex-Thomson recentré sur l'électronique (16 % des ventes), la maison connectée (32 %) et les services DVD pour les créateurs de contenus et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, post-production, opérateurs télécoms...) ; - L'un des premiers portefeuilles de brevets au monde, en forte croissance ; - Désendettement à marche forcée, poursuivi en 2013 par un refinancement abaissant la charge financière ; - Restructuration comptable de la maison-mère ayant abouti à une valorisation à 2,2 milliards d'euros des brevets ; - Après deux années consécutives de cash-flow positif , retour aux bénéfices au premier semestre 2013 ; - Stratégie concluante de recentrage sur " la maison connectée ", amenée à croître dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique)

Les points faibles de la valeur

- Charges financières encore trop lourdes, à restructurer ; [-86]ª- Chiffre d'affaires insuffisant en Asie-Pacifique (9 % du total), loin derrière l'Europe (31 %), les Etats-Unis (44 %) et le reste des Amériques (14 %) ; - Interrogations sur l'avenir des décodeurs, via une joint-venture éventuellement, et sur la capacité à préserver les revenus des licences à moyen terme ; - Résultat net encore déficitaire, malgré la hausse du bénéfice opérationnel ; - Forte remontée du cours depuis le début de l'année.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au dollar ; - Exécution du plan de redressement " Amplify 2015 " : extension des licences, offre élargie de solutions pour les marchés digitaux, désendettement ; - Réduction de l'exposition des licences au consortium MPEG LA, qui doit disparaître en 2015, les brevets MPEG2 ayant contribué à 42 % de l'EBITDA 2012 ; - Attente d'annonces d'accord d'exploitation des brevets, notamment dans les smartphones, d'un partenariat industriel pour la division maison connectée et de création d'une co-entreprise dans les décodeurs ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse de 5 à 10 % de la capacité d'autofinancement du groupe ; - Renforcement, en avril 2013, du FSI dans le capital du groupe, à hauteur de 7,5 % du capital, devenu deuxième actionnaire derrière le fonds Vector Capital (20,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/