Dans un discours inaugural prononcé aujourd'hui au Centre d'études financières de Melbourne Mervyn King, le gouverneur de la Bank of England, stigmatise l'incapacité "de plus en plus évidente" du G7 à apporter des remèdes aux déséquilibres économiques mondiaux.
Le patron de la banque centrale britannique livre un éclairage sans concessions des institutions, aujourd'hui sexagénaires, créées à l'issue de la seconde guerre mondiale. L'environnement économique et géopolitique qui prévaut aujourd'hui n'a plus grand-chose de comparable à celui d'alors, et les institutions existantes risquent de se retrouver condamnées à l'insignifiance et l'obscurité si elles ne sont pas réformées.
Mervyn King s'en prend notamment au G7 (réunissant la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Japon, la France, l'Allemagne, le Canada et l'Italie), estimant que son élargissement (à la Chine) ne représente pas une solution suffisante. Il en appelle plutôt à une réforme du FMI qui se concentrerait sur les questions macroéconomiques et monétaires, de façon véritablement multilatérale (les USA et l'Europe y bénéficiant aujourd'hui d'une voix excessivement prépondérante).
Le responsable imagine le FMI comme dispositif souple, une sorte de forum, laissant suffisamment de champ à un groupe de pays pour traiter entre eux un problème à leur échelle.
En tout état de cause, le succès d'une organisation multilatérale ne dépend de personne d'autre que de ses Etats-membres. Et en la matière, l'activité frénétique des sommets internationaux et les illusions flatteuses d'un flot de déclarations ne peuvent se substituer à un ensemble d'engagements cohérents, indique M. King.
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