PUBLICIS GROUPE rachète l'agence Heartbeat

30/10/2013 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - Publicis Groupe a annoncé le rapprochement entre Heartbeat Ideas, une agence de communication numérique spécialisée dans la santé, et le réseau santé de Saatchi & Saatchi aux Etats-Unis. Fondée en 1998, l'agence Heartbeat rassemble aujourd'hui 90 collaborateurs dans ses bureaux de New York et de Santa Monica en Californie. Grâce à la réalisation de campagnes mobiles, sur les réseaux sociaux et en ligne, Heartbeat a permis à un grand nombre de marques internationales du secteur de la santé d'obtenir d'excellents résultats Heartbeat compte parmi ses principaux clients Galderma, Janssen Pharmaceuticals, McNeil Consumer Healthcare, Novartis, Pfizer, Sanofi, Teva et XenoPort. Bill Drummy, fondateur et CEO de Heartbeat, conservera la direction de l'agence et rejoindra l'équipe dirigeante de Saatchi & Saatchi Wellness, aux côtés de Kathy Delaney et JD Cassidy, Co-Managing Directors. L'équipe de direction de la nouvelle entité Saatchi & Saatchi Wellness sera sous la responsabilité de Sam Welch, President de PHCG Global Group. Kathy Delaney conservera également son rôle de Global Chief Creative Officer chez PHCG.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra à la fin 2013 ou début 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent dans 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 500 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdEUR; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdEUR, contre 6,6 MdEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Déjà des contestations à la fusion, un actionnaire américain ayant porté le dossier devant la Cour suprême de New York, la parité 50-50 lui paraissant défavorable aux porteurs d'Omnicom ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/