WENDEL : Stahl va acquérir la division cuir de Clariant

30/10/2013 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Wendel annonce aujourd'hui que Stahl est entré en négociations exclusives avec le chimiste suisse Clariant en vue du rachat de sa division Leather Services. L'acquisition de cette entité, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 255 millions d'euros et un EBITDA de 23 millions en 2012, permettrait à Stahl de renforcer son offre dans toute la chaîne de valeur de la finition pour le cuir, notamment en aval dans la finition pour le cuir et en amont dans le Wet-End. Il pourrait aussi améliorer son exposition à la zone Asie Pacifique, a indiqué la société d'investissement. Avec cette acquisition, Stahl aurait un chiffre d'affaires total de 616 millions d'euros et un Ebitda de 77 millions avant synergies, sur l'exercice 2012. Après la mise en oeuvre de synergies, estimées à plus de 15 millions sur l'Ebitda, et qui devront être déployées sur 18 mois, Stahl devrait dégager une marge d'Ebitda supérieure à 15%. La société serait dirigée par l'actuel CEO de Stahl, Huub van Beijeren. Cette opération serait réalisée sur la base d'une valorisation supérieure à 9 fois l'Ebitda estimé de Stahl et d'environ 7,5 fois l'Ebitda estimé pour les activités transférées de Clariant. Clariant, en échange de la cession de ses actifs à Stahl, recevrait 23% du capital de Stahl, ainsi qu'un paiement en numéraire d'environ 70 millions d'euros. Wendel demeurerait l'actionnaire majoritaire avec environ 70% du capital du groupe. La transaction pourrait être finalisée courant 2014, après consultation des instances représentatives du personnel et obtention des autorisations réglementaires nécessaires.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Société d'investissement, numéro un en Europe du private equity, fortement présente dans Saint-Gobain et Bureau Veritas, sociétés cotées, minoritairement dans Legrand, et contrôlant plusieurs entreprises non cotées -Materis, Stahl, Parcours, Mecatherm et l'africain IHS ; - Stratégie fondée sur la prise de contrôle d'entreprises leaders, ou du moins sur une participation influençant la stratégie ; - Forte présence dans les pays émergents au travers de ses actifs ; - Amélioration de la flexibilité financière, dont la notation a été relevée par Standard & Poor's, avec le remboursement anticipé d'un crédit syndiqué et aucun remboursement de dette avant novembre 2014 ; - Accélération des investissements d'ici 2016, d'un montant de 2 MdEUR prévus, répartis à parts égales entre l'Europe, l'Amérique du nord et les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Forte exposition au secteur très cyclique de la construction avec Saint-Gobain, Legrand et Materis ; - Diversification insuffisante des actifs (Bureau Veritas représentant près de la moitié de la valeur brute du portefeuille et Saint Gobain près de 30 %) ; - Forte dépendance aux performances de Saint Gobain et de Bureau Veritas ; - Stratégie actuelle d'investissement trop timorée malgré les engagements de la direction (un seul investissement en 2012, IHS).

Comment suivre la valeur

- Indicateur clé d'une holding : actif net réévalué (ANR, valeur des différentes participations moins la dette) par action, mis à jour lors de l'assemblée générale. - Remontée de la décote en Bourse sur l'ANR, descendue en-dessous de 35 % en début d'année, contre un niveau historique de 25 %; - Valeur volatile en raison de son exposition aux secteurs cycliques parfois considérée comme un call (option d'achat) sur Saint-Gobain, et, accessoirement, sur le secteur du bâtiment ; - Evolution de l'activité de Stahl et Materis, en recul en début d'année, de la relance de Mecatherm et de la croissance de Parcours, les positions de ces sociétés étant détenues via Oranje Nassau Développement ; - Evolution de l'activité du constructeur de tours de télécoms IHS, premier investissement en Afrique ; - Monétisation éventuelle de la position dans Legrand, pour financer les acquisitions en maintenant une situation bilancielle saine ; - Nouvelle direction au conseil de surveillance, François de Wendel succédant à Ernest-Antoine Seillière ; - Eventualité de la poursuite des rachats d'actions (2 millions d'actions acquises en 2012 et éliminées ensuite) ; - Entreprise non opéable contrôlée par la famille Wendel, avec 35,1 % des actions et 47,7 % des droits de vote. FTB/ACT/