TECHNIP : un troisième trimestre pénalisé par la division Subsea

31/10/2013 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - Technip a dévoilé avant l'ouverture un résultat net de 150 millions d'euros au troisième trimestre, ce qui correspond à une légère progression de 1,9%. Le résultat opérationnel courant (ROC) est, lui, ressorti en hausse de 2,2% à 221,8 millions d'euros, tandis que l'Ebitda s'est établi à 284,8 millions (+5,1%). Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 174 millions d'euros pour le résultat net et à 255 millions pour le résultat opérationnel courant. Quant au chiffre d'affaires, il a crû de 15,6% sur un an à 2,41 milliards d'euros au troisième trimestre. Le marché attendait 2,449 milliards. Il a atteint 5,903 milliards sur les neuf premiers mois de l'exercice en cours (+16,1% par rapport aux neuf premiers mois de 2012). Autre donnée : le carnet de commandes, qui a pour sa part augmenté de 2,33 milliards d'euros pour atteindre 15,9 milliards, dont 8 milliards pour le segment Subsea, a spécifié le groupe dirigé par Thierry Pilenko. Et ce dernier de concéder : "Au cours du troisième trimestre, Technip a enregistré des performances contrastées pour ses deux activités. D'une part, l'activité Onshore-Offshore a enregistré une bonne performance avec un chiffre d'affaires qui a progressé de 30 % et une marge de 6,6 %, en milieu de fourchette. D'autre part, le chiffre d'affaires Subsea n'a augmenté que de 2 % (dont un effet change négatif d'environ 100 millions d'euros) même si la marge est ressortie à 14,7 %, à un niveau légèrement supérieur à nos attentes fin du deuxième trimestre." "Pour le segment Onshore-Offshore, le chiffre d'affaires 2013 devrait s'établir à environ 5,2 milliards d'euros avec un taux de marge opérationnelle courante compris entre 6,5 % et 7 %, tous deux situés dans le haut de la fourchette. Dans le Subsea, nous anticipons un chiffre d'affaires d'environ 4,1 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre et les variations des cours de change devraient impacter la rentabilité et par conséquent le taux de marge dans le Subsea pour l'exercice, attendu initialement autour de 15 %, et qui devrait s'établir aux environs de 14%. Les ajustements de nos prévisions de résultats pour l'année intègrent l'impact des variations des cours de change comme au cours du troisième trimestre", a détaillé le dirigeant à propos des perspectives du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingenierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (32 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (16 %),le Moyen-Orient (14 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Remontée à 84 % du taux d'utilisation de la flotte ; - Niveau de carnet de commandes record à 15,1 MdUSD, une fois et demi égal au chiffre d'affaires, conférant une visibilité au-delà de 2014 ; - Capacité à imposer ses prix et à dégager des résultats supérieurs aux attentes des analystes ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents Saipem et Subsea 7 ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole et au dollar ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires) , tels ceux remportés durant l'été 2013 au large du Congo, au Brésil et aux Etats-Unis ; - Obtention ou non du contrat avec Shell dans l'offshore profond mexicain, sur le champ Stones ; - Réalisation des objectifs 2013 de facturations en hausse de 11 à 16 %, soit 9,1 à 9,5 MdEUR,et d'une marge opérationnelle de 15 % pour la division sous-marine ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/