REXEL : résultat net en baisse de 9,6% au troisième trimestre

31/10/2013 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Rexel a dévoilé un résultat net trimestriel en recul de 9,6% sur un an à 77,1 millions d'euros ainsi qu'un résultat opérationnel de 160 millions, en baisse de 7%. L'Ebita du distributeur de matériel électrique est, lui, ressorti à 175,9 millions d'euros, soit un repli de 7,7% par rapport au troisième trimestre 2012, et le chiffre d'affaires à 3,255 milliards (-5,4%, -2,7% en données comparables et à nombre de jours constant). "Nos performances au troisième trimestre ont continué d'être très solides, malgré un environnement toujours difficile en Europe et dans la zone Pacifique", a commenté le Président du Directoire du groupe Rudy Provoost, qui a salué "la poursuite de la croissance aux Etats-Unis et dans les pays émergents". "Les conditions de marché demeurant difficiles, nous restons concentrés sur un strict contrôle de nos coûts et une génération élevée de flux net de trésorerie", a-t-il ajouté. Concernant ses perspectives annuelles, Rexel, qui avait émis un profit warning fin juillet, a confirmé s'attendre à des ventes organiques inférieures de 2 à 3% à celles de 2012. L'entreprise escompte enfin une marge d'Ebita ajusté entre 5,5 et 5,6%, contre 5,7% précédemment.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique pour l'industrie, la construction tertiaire et le bâtiment résidentiel, avec 8 % de parts de marché, devant Sonepar, Grainger, Graybar, Anixter, Solar ; - Relais de croissance sur 3 segments : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole ; - Développement des ventes sur Internet ; - Croissance des ventes en Amérique du Nord, marché plus dynamique où Rexel s'et encore renforcé début 2013 avec l'achat de Liteco au Canada ; - Stricte discipline financière pour réduire l'endettement, dégradé par Moody's début 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité à court terme du fait d'une trop forte présence sur les marchés matures et d'une baisse de la demande en Europe et dans le Pacifique ; -Europe pour 55 % et Amérique du nord pour 34 %- par rapport aux pays émergents - Asie/Pacifique pour 9 %, Amérique latine pour 2 % ; - Sensibilité à la conjoncture industrielle, l'industrie pesant pour un tiers des ventes ; - Sensibilité aux cours du cuivre (60 % du prix des câbles) ; - Lancement d'un avertissement sur résultat 2013.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique très exposée aux marchés de la construction et aux investissements de production d'électricité ; - Business model basé en partie sur la croissance par petites acquisitions ciblées ; - Forte sensibilité aux variations des cours du cuivre ; - Avancées du plan stratégique " Energy in Motion ", lancé à mi-2012 et visant à la préservation des marges dans un environnement difficile ; - Réalisation des objectifs 2013 d'un recul contenu à 2-3 % des ventes et d'une marge brute de 5,5 % et d'un cash-fow de 300 MEUR; - Actionnariat instable encore amené à évoluer : de 43,3 % en début d'année, la part dans le capital du consortium Ray Investissement (Eurazeo, BAML, CD&R...) a diminué pour revenir à 23,62 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/