AIR FRANCE-KLM : recul de plus de 50% du bénéfice net au troisième trimestre

31/10/2013 - 09:22 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM déplore une baisse conséquente de son bénéfice net au troisième trimestre à 144 millions d'euros, contre 296 millions au troisième trimestre 2012. Un recul imputé à "une charge d'impôt de 140 millions d'euros et à un montant négatif de 137 millions (quote-part dans les résultats et dépréciation de la valeur résiduelle des titres d'Alitalia, dont il détient actuellement 25% du capital)". Le bénéfice d'exploitation est en revanche ressorti à 634 millions d'euros, conformément aux prévisions des experts, contre 491 millions l'an passé à la même époque, soit une progression de 29,1%. De son côté, le chiffre d'affaires a légèrement augmenté de 0,4% à 7,21 milliards d'euros au troisième trimestre (+3,8% à change constant). Le consensus tablait sur seulement 6,2 milliards. "L'environnement est resté difficile et a été marqué par une forte revalorisation de l'euro vis-à-vis de toutes les monnaies limitant ainsi la progression du chiffre d'affaires", a expliqué le groupe franco-néerlandais, initiateur en janvier 2012 d'un plan de restructuration baptisé "Transform 2015" qui doit permettre de générer une économie sur trois ans de deux milliards d'euros. Autre objectif dudit plan : faire reculer la dette du groupe à 4,5 milliards à la fin de 2014, contre 6,5 milliards début 2012. Concernant ses perspectives, Air France-KLM a indiqué anticiper un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 2,5 milliards d'euros en 2014, soit le bas de la fourchette prévue, et a différé d'un an à fin 2015 son objectif de réduction de dette. Un réajustement qui s'explique par la faiblesse de la croissance économique et par la volatilité des prix du pétrole et des devises.

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Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde, numéro un en Europe pour le transport de passagers (80 % de l'activité), numéro un mondial pour le fret (11 %) et pour la maintenance aéronautique ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Bonne tenue de l'activité internationale, supérieure à celle de ses concurrents directs BAT et Lufthansa, et vers les DOM-TOM depuis le début de l'année ; - Réussite de Transavia, la filiale à bas coût lancée en 2007, bénéficiaire depuis 2012 et dont la flotte passera de 8 à 22 avions en 2014 ; - Diminution de l'endettement.

Les points faibles de la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture européenne (61,3 % des ventes hors cargo et fret, dont 28,4 % pour la France et 8,9 % pour le Benelux) et présence internationale encore faible (13,4 % Amérique du Nord, 10,9 % Asie-Pacifique) ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Surcoût des escales en France par rapport aux concurrents ; - Déficit structurel du fret (11 % de l'activité) ; - Résultat encore déficitaire, malgré une sortie du rouge du résultat d'exploitation au cours du deuxième trimestre 2013 ; - Risque social encore élevé compte tenu des réductions d'effectifs à venir (une journée complète de grève est estimée à 45 MEUR).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial et à la géopolitique qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 dont l'impact social est élevé (plus de 5100 départs entre 2012 et 2015, allongement de la durée et de la charge de travail des navigants) ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Suivi du plan " Reform 2015 ", misant sur 2 MdEUR d'économies sur 3 ans par réduction des effectifs, avec un rendez-vous en octobre pour présenter la reconquête commerciale et la montée en gamme des équipements des avions (investissement de plus de 500 FTB/ACT/