STERIA remporte un contrat d'un milliard de livres au Royaume-Uni

01/11/2013 - 09:24 - Option Finance

(AOF) - Steria remporte un contrat de transformation des services administratifs du gouvernement britannique, évalué à plus d'1 milliard de livre sterling sur 10 ans. La SSII française a été été choisie pour transformer les activités de support (back office) des administrations centrales et des agences nationales. Ceci s'inscrit dans le cadre du vaste programme de réforme de la fonction publique britannique. Dans un premier temps, Steria, associé au Cabinet Office du gouvernement, transformera et mutualisera les services relatifs aux achats, finances et ressources humaines du ministère du Travail et des Affaires Sociales (DWP), de l'Agriculture (Defra), de l'agence britannique pour l'Environnement (EA) et du UK SBS (un organisme qui fournit des services partagés à des centres de recherche et à d'autres services non gouvernementaux). A plus long terme, le partenariat avec le Cabinet Office pourra être étendu à d'autres ministères ou organisations et proposer des services additionnels. " L'attribution de ce contrat à Steria est une formidable reconnaissance de notre position de leader de la transformation des services publics et de notre stratégie basée sur une approche globale combinant nos expertises de systèmes d'information et de gestion des processus ", déclare François Enaud, gérant exécutif du Groupe Steria. " Nous sommes fiers de mettre notre expérience à profit dans le cadre de la joint-venture Shared Services Connected Ltd. afin d'aider l'administration britannique à réussir sa transformation et à atteindre ses objectifs en termes d'efficacité ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Modèle économique réputé défensif et protecteur au niveau des marges : plus de 60 % de contrats récurrents, 17 % du CA réalisé via des contrats de BPO (externalisation des processus métiers) d'une durée de 7 à 10 ans, 29 % de contrats de gestion des infrastructures (3 à 7 ans) et 16 % dans la gestion applicative (3 à 4 ans) ; - Position de leader en France (un tiers du chiffre d'affaires) et au Royaume-Uni (40 %), fortes positions en l'Allemagne (13 %) et dans le reste de l'Europe ; - 2ème SSII française en Inde, après Capgemini, sur la base des effectifs présents dans le pays. Atout lui permettant d'amortir la pression sur les prix dans les services informatiques ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes double du chiffre d'affaires ; - Positionné sur les segments prometteurs du " cloud computing " (nuage informatique) et du big data (gestion des volumes de données).

Les points faibles de la valeur

- Statut défensif remis en cause avec les baisses des dépenses informatiques du secteur public et du secteur financier ; - Forte dépendante au marché britannique ; - Recul du bénéfice par action en 2012 et free cash flow négatif après le versement du dividende en 2011 et 2012; - Absence de taille critique de certaines filiales étrangères ; - Implantation des effectifs en Inde à double tranchant : clients incités à demander des rabais sur les prestations réalisées ; - Endettement encore élevé malgré la renégociation intervenue début 2013.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la parité livre/euro ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, à l'évolution des effectifs (donnée-clé pour le secteur) et au niveau d'inter-contrats ; - Plan 3P d'optimisation des coûts, de réduction des besoins en fonds de roulement, de développement dans le big data, le cloud computing, la sécurité et l'informatisation des données légales et de modification du process industriel, avec pour objectif en 2016 un chiffre d'affaires supérieur à 2 MdEUR, une marge opérationnelle supérieure à 8 % et une dette nette ramenée à moins de 150 MEUR ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse des revenus et de la marge opérationnelle ; - Capital éclaté, les salariés étant les premiers actionnaires avec 22,7  % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/