Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 débute la semaine en hausse

04/11/2013 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions ont débuté en légère hausse une semaine qui sera chargée tant en termes de publications de résultats de sociétés que de statistiques économiques. La principale statistique économique du jour - l'indice des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier - a confirmé la reprise en Europe. Sur le plan des valeurs, Alcatel-Lucent a perdu 3,8% après avoir annoncé une augmentation de capital. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,36 % à 4 288,59 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,25 % à 2 629,77 points. Serait-ce la fin d'une époque, celle des compagnies bon marché triomphantes ? La toute-puissante low cost Ryanair, dont le titre s'est effondré de 12,48% à 5,339 euros à la bourse de Dublin, traverse en tous les cas, doux euphémisme, une passe difficile. Connu pour ses déclarations sans concession, son PDG Michael Leary semble disposé à mettre de l'eau dans son vin après un nouveau profit warning, le deuxième en l'espace de deux mois. Le groupe table désormais sur un bénéfice net annuel compris entre 500 et 520 millions d'euros, contre de 570 à 600 millions anticipés précédemment. A Paris, Alcatel-Lucent (-3,81% à 2,856 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice SBF 120 après avoir annoncé trois opérations financières, dont une augmentation de capital de 955 millions d'euros, afin de renforcer ses fonds propres. Elles interviennent alors que l'équipementier télécoms a connu un très bon parcours boursier cette année (+176%) et a montré jeudi dernier que son plan stratégique Shift commençait à porter ses fruits en dévoilant des résultats trimestriels en nette amélioration. De son côté, Peugeot a gagné 0,99% à 10,09 euros alors que les immatriculations du groupe ont augmenté de 4,1% à 52 329 en octobre. Le mois dernier, avec 166 515 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en hausse de 2,6% en données brutes et de 2,6% à nombre de jours ouvrables comparable par rapport à octobre 2012, révèle ce matin le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). En septembre, elles avaient rebondi de 3,4% en données brutes (-1,5% en données CJO) après des chiffres stables en juillet et une rechute en août.

Les chiffres macroéconomiques

La contraction de l'activité dans le secteur manufacturier français a finalement été plus importante que prévu en octobre, a annoncé Markit. L'indice des directeurs d'achat dans ce secteur est ressorti à 49,1 le mois dernier, à comparer avec 49,8 en septembre et une estimation rapide de 49,4. La croissance de l'activité dans le secteur manufacturier de la zone euro s'est, elle, accélérée comme prévu en octobre, a annoncé le bureau d'études Markit. L'indice des directeurs d'achat est ressorti à 51,3 en octobre, en légère hausse par rapport au 51,1 de septembre. Il signale une amélioration de la conjoncture pour le quatrième mois consécutif. Ce indice est en outre conforme à l'estimation rapide publiée le 24 octobre. De son côté, l'indice Sentix du sentiment des investisseurs a fortement augmenté en novembre à 9,3, contre 6,1 en octobre. Il s'agit de son plus important niveau depuis mai 2011. Le consensus Reuters tablait sur 6. Cet indicateur est en hausse depuis mai, à l'exception du mois d'octobre en raison du "shutdown" américain, et est redevenu positif en septembre, une première depuis plus de deux ans. Les commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont reculé de 0,1% en août, après un repli de 2,4% en juillet. Le consensus Briefing attendait une érosion de 0,3%. A noter que cette donnée macroéconomique n'avait pu être publiée au début du mois dernier en raison du "shutdown". Enfin, elles ont en outre crû de 1,7% en septembre, après un léger recul de 0,1% le mois précédent. Le consensus Briefing tablait en l'occurrence sur +1,8%. A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,3515.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5