EULER HERMES confirme son objectif de croissance après une activité neuf mois en hausse de 3,8%

05/11/2013 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Euler Hermes a réalisé un résultat net neuf mois en baisse de 11% à 221,4 millions d'euros. Par rapport à septembre 2012, le résultat opérationnel de l'assureur crédit, filiale de l'assureur allemand Allianz, diminue à 334,4 millions d'euros. Le chiffre d'affaires atteint 1,8609 milliard à fin septembre 2013, en hausse de 3,8% et de 4,9% à taux de change constants. L'évolution défavorable des taux de change a encore pesé sur le chiffre d'affaires au cours de ce troisième trimestre, a indiqué que le groupe. Néanmoins, à l'exception de la France, toutes les régions du groupe sont en croissance. L'Asie et les Pays du Golfe sont toujours de solides moteurs de croissance tout comme le segment des multinationales, a souligné Euler Hermes. La croissance est portée par la nouvelle production et la forte rétention de ses clients existants. En revanche, la contribution du chiffre d'affaires des assurés est globalement négative, en particulier en France. "Alors que la reprise économique tarde à se concrétiser, Euler Hermes reste en bonne voie pour produire de solides résultats en 2013 et tient son objectif de croissance et de rentabilité fixé en début d'année", a précisé le groupe. Euler Hermes avait déclaré en avril dernier viser une croissance de 3% à 5% de son chiffre d'affaires pour 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'assurance-crédit, avec 35 % du marché, devant Coface, Atradius, Groupama et AXA Assurcrédit ; - Développement à l'international efficace et maîtrisé : 32 % du chiffre d'affaires en Allemagne, Suisse et Autriche, 22 % en Europe du Nord, 17 % en France, 13 % en Afrique et Moyen-Orient, 11 % aux Amérique et 4 % en Asie-Pacifique, avec une croissance tirée par la Russie, le Moyen-Orient, l'Asie et les Amériques ; - Adossé au premier groupe mondial d'assurance, Allianz, qui assure une solidité financière ; - Capacité reconnue à sélectionner les meilleurs dossiers, d'où un faible coût du risque, comme en témoignent les reprises de provisions effectuées au premier semestre 2013 ; - Adaptation rapide aux cycles par nature très courts de l'assurance-crédit et bonne gestion des risques en modifiant sa tarification et ses franchises ; - Renforcement des fonds propres et des marges de solvabilité.

Les points faibles de la valeur

- Activité pointue aux règles comptables spécifiques, peu connues des investisseurs ; - Seul véhicule coté : comparaisons et évaluations plus difficiles à élaborer ; - Sensibilité à la hausse du risque d'insolvabilité des clients du groupe dans les pays de la zone euro, en récession ; - Flottant limité.

Comment suivre la valeur

- Métier particulièrement cyclique : forte corrélation avec les défaillances d'entreprises et la conjoncture mondiale ; - Indexation des primes versées par les entreprises sur leur chiffre d'affaires ; - Forte sensibilité à la conjoncture en Allemagne (un tiers du chiffre d'affaires) ; - Lancement de Solunion, la joint-venture conclue dans l'assurance-crédit avec l'espagnol Mapfre pour l'Espagne et l'Amérique latine ; - Réussite de EH Intelligence, solution de pilotage des risques du cycle de vente, lancée en juin en France, puis au Royaume-Uni en septembre, en partenariat avec Sidestrade ; - Avancée du chiffre d'affaires en Malaisie, marché stratégique de l'Asie-Pacifique ; - Valeur de rendement ; - Spéculations récurrentes sur un désengagement d'Allianz, actionnaire à 68 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Au mois de juillet le secteur français de l'assurance-vie s'est bien redressé avec une collecte nette (différence entre les cotisations et les prestations) de 1,9 milliard d'euros. Sur les sept premiers mois de l'année, la collecte nette s'est élevée à 9,6 milliards d'euros. L'assurance-vie française avait précédemment subi un mois de juin marqué par une décollecte de 300 millions d'euros et une année 2012 exécrable (avec une décollecte nette de 3,6 milliards d'euros). Elle a profité de la baisse de rémunération de l'épargne réglementée (Livret A et LDD) et des livrets bancaires. En juillet la collecte nette du Livret A a chuté de 82% (sur un an), à 380 millions d'euros. Au niveau européen, Moody's constate que la majorité des plus grands assureurs européens ont réduit leur levier financier entre 2007 et 2012. Ils utilisent une partie de leur trésorerie excédentaire pour réduire leur endettement. Cette stratégie, plus conservatrice en termes de gestion du capital, résulte non seulement de l'incertitude économique en Europe continentale mais aussi de résultats inférieurs à leurs niveaux d'avant la crise. FTB/ACT/