EDF confirme ses objectifs annuels

07/11/2013 - 08:25 - Option Finance

(AOF) - EDF a fait état avant Bourse d'un chiffre d'affaires neuf mois de 55,2 milliards d'euros, en hausse de 6,9% sur un an et de 2,9% en organique. L'électricien a attribué cette progression à un effet périmètre lié à la prise de contrôle de l'entreprise italienne Edison, acquise en mai 2012. Il a aussi bénéficié "d'un effet volume positif dû à un climat plus froid que sur la même période en 2012 et de la hausse des tarifs réglementés". Et EDF de souligner sa bonne tenue en Grande-Bretagne, où les ventes ont été tirées par l'augmentation des prix réalisés sur les marchés. Enfin, dans le segment Autres activités, les mises en services record d'EDF Énergies Nouvelles sur l'année écoulée donnent lieu à une forte hausse de la production cette année. "EDF est en mesure de confirmer ses objectifs financiers pour 2013. Le Groupe a également franchi ces dernières semaines de nouvelles étapes majeures dans sa stratégie de développement. Au Royaume-Uni, l'accord conclu avec le gouvernement britannique offre un nouvel élan à l'industrie nucléaire française. D'autre part, le projet d'accord conclu sur Dalkia, permettra au Groupe de devenir un leader européen des services énergétiques et de renforcer ainsi son offre aux clients entreprises et collectivités territoriales. EDF conforte ainsi sa position de premier électricien mondial, acteur des enjeux énergétiques internationaux et bénéficiant d'un modèle intégré unique", s'est réjoui son PDG Henri Proglio.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie (fortes positions au Royaume-Uni et en Italie), avec un chiffre d'affaires réparti entre la France pour 52 % et l'international pour le reste ; - Forts besoins énergétiques dans le monde et prix de revient très compétitif grâce aux réacteurs nucléaires dont la durée en France passera de 40 à 60, au prix d'investissements de 55 MdEUR qui seront assurés par les actifs dédiés du groupe, la part non cotée étant regroupée au sein de EDF Invest ; - Stratégie du " mix génération " renforcée avec l'acquisition du solde du capital d'EDF EN, sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables ; - Insensibilité au risque " retraite ", les engagements étant répercutés dans les tarifs ; - Forte rentabilité de la filiale italienne Edison, désormais détenue à 97,4 % et fin de l'aventure américaine, déficitaire, dans le nucléaire ; - Forte réduction de l'endettement en 2013 ; - Obtention, en août 2013, de l'autorisation de remonter les tarifs de l'électricité en France, de 5 %, avant 5 autres % en août 2014 ; - Politique généreuse de distribution des dividendes de 55 % à 65 % du résultat courant.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité en raison de la dimension " politique " de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire, interrogations sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Recul des marges en Pologne et en Belgique ainsi que dans le trading ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005, malgré l'orientation à la hausse du titre.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ; - Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents) avec des prix de l'électricité administrés en France d'où des difficultés à faire passer le coût de maintien du réseau dans les tarifs qui devraient croître de 30 % d'ici 2017, selon la CRE ; - Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ; -- Impact sur les profits de la loi Brottes sur l'élargissement de la base des bénéficiaires de tarifs sociaux ; - Sortie de la production en Egypte, qui devrait se traduire par des entrées de cash en 2013 et poursuite des cessions de participations minoritaires (après celle dans le capital du tchèque EPH, interrogations sur les positions dans le suisse Alpic et en Pologne) ; - Garanties de tarifs à obtenir au Royaume-Uni où EDF a été retenu pour la construction du réacteur nucléaire de Hinkley Point ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva est le premier fournisseur d'EDF, et EDF, le premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une croissance de l'EBITDA de 3 % au moins hors Edison ; - Société publique contrôlée à hauteur de 84,44 % par l'Etat.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/