SOCIETE GENERALE : nette progression des résultats au troisième trimestre

07/11/2013 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Société Générale a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe multiplié par près de 6 à 534 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters étaient plus optimistes et visaient 674,86 millions d'euros. Sur cette période, le coût du risque a progressé de 22% à 1,094 milliard d'euros. De son côté, le produit net bancaire a augmenté de 6,1% (+14,3% à taux de change et périmètre constants) à 5,73 milliards d'euros, en ligne avec les attentes. La banque de la Défense a précisé avoir réalisé 260 millions d'euros d'économies sécurisées pour des coûts de transformation non-récurrents de 170 millions d'euros. "La deuxième phase de transformation est engagée. Elle nous permettra de délivrer croissance et rentabilité à moyen terme avec un objectif de ROE de 10% à horizon fin 2015", a indiqué Frédéric Oudéa, PDG de l'établissement. Concernant sa solvabilité financière, Société Générale a annoncé un ratio de fonds propres durs de 9,9% selon la réglementation de Bâle 3. Le ratio de levier s'est, lui, établi à 3,3%. En parallèle à cette publication, la banque a annoncé être entrée en négociations exclusives avec Crédit Agricole afin d'acquérir la participation restante de 50% dans le capital de Newedge, filiale de courtage de dérivés détenue conjointement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive et amélioration des performances dans la Banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Précisions sur le " Plan Ambition SG 2015 " de simplification de l'organisation autour des métiers coeur et de renforcement des synergies de revenus et de coûts : 900 millions d'euros d'économies à venir sur 2013-2015 et retour à un ROE de 10 % d'ici 2 ans ; - Amélioration de la rentabilité, hausse des dépôts et baisse du coût du risque dans la banque de détail en France ; - Fin des craintes d'augmentation de capital qui avaient pesé sur la valorisation boursière durant le premier semestre 2013 ; - Remontée du ratio de "Common Equity Tier One" à 9,4 % au premier semestre 2013, au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3, grâce à la réduction du portefeuille d'actifs toxiques ; - Faible exposition à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est, notamment en Russie, où montent les coûts du risque ; - Coût du risque sur les PME supérieur à celui de ses concurrentes ; - ROE (rendement des fonds propres) encore faible ; - Suspension du dividende.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin dernier, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/