VEOLIA ENVIRONNEMENT maintient ses perspectives pour 2013

07/11/2013 - 09:17 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement a dévoilé un résultat opérationnel récurrent 9 mois en progression de 20,4% à change constant sur un an à 620,8 millions d'euros. L'Ebitda s'est de son côté établi à 1,294 milliard d'euros, ce qui correspond à un recul de 7,9%. Le chiffre d'affaires du groupe dirigé par Antoine Frérot est, lui, ressorti à 16,155 milliards d'euros au terme de la période, soit un repli de 4% et de 1,9% à périmètre et change constants. L'érosion de 3,4% de l'activité dans la division Eau n'a pas été totalement compensée par les hausses de respectivement 1 et 2% enregistrées dans les divisions Propreté et Services à l'Energie. Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets a tout de même réitéré l'ensemble de ses prévisions pour l'exercice en cours, dont un endettement financier net ramené entre 8 et 9 milliards d'euros d'ici la fin de l'année, contre 9,6 milliards à fin septembre. La réussite de cet objectif passe par la réalisation d'un programme de cessions de 6 milliards d'euros sur 2012-2013 déjà quasiment réalisé. Veolia Environnement cible également une réduction de ses coûts d'exploitation bruts de 270 millions d'euros et anticipe un dividende stable à 0,7 euro par titre. L'exercice 2014 sera selon le groupe "en ligne" avec ses perspectives de croissance à moyen terme.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement - eau pour 41 % du chiffre d'affaires, propreté pour 31 % et énergie pour 26 % ; - Présence forte à l'international; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Belle résistance des activités d'énergie ; - Relèvement du plan d'économies à 750 MEUR, contre 470 MEUR initialement, d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Perte de confiance des investisseurs à l'égard du plan de restructuration " Convergence " lancé fin 2011 et sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs (eau régulée au Royaume-Uni, déchets solides aux Etats-Unis...) et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Réussite et coût social, encore non chiffré, du plan de restructuration ambitieux annoncé en mai 2013 : réorganisation du groupe par pays et non plus par divisions - eau, déchets, énergie -, mutualisation des fonctions supports -achats, marketing et systèmes d'information, et recentrage de l'activité ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Renforcement de l'activité dans les zones à forte croissance, avec un objectif de 50 %, mais non daté ; - Capacité à faire accepter son plan social dans le secteur de l'eau en France ; - Retrait progressif du capital de Veolia Transdev (Transport) au profit de la Caisse des Dépôts ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", le premier actionnaire étant la Caisse des Dépôts (9,3 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/