JCDECAUX s'empare de 85% d'Eumex pour devenir leader en Amérique Latine

07/11/2013 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a signé un contrat portant sur l'acquisition de 85% d'Eumex, groupe spécialisé dans le mobilier urbain sur le continent latino-américain. La finalisation de la transaction est soumise aux conditions réglementaires classiques. Créé en 1995, Eumex devrait réaliser en 2013 un chiffre d'affaires de l'ordre de 56 millions de dollars (40 millions d'euros). Eumex leader de son secteur en Amérique Centrale, en Colombie et au Chili. Grâce à cette acquisition, JCDecaux, déjà implanté au Chili, pays où des synergies significatives vont être mises en oeuvre, au Brésil, en Uruguay et en Argentine, sera en mesure d'accompagner ses clients dans sept nouveaux pays. Selon ZenithOptimedia, le marché publicitaire en Amérique Latine, qui ne représentait en 2005 que 4,1 % du marché publicitaire mondial, devrait voir sa contribution augmenter à 8,2 % en 2015. Toujours selon ZenithOptimedia, la communication extérieure en Amérique Latine devrait représenter 4,7 % des dépenses publicitaires totales en 2015, contre 2,4 % en 2005.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la communication externe présent dans une soixantaine de pays, inventeur du concept du Mobilier urbain (44 % du chiffre d'affaires) et diversifié dans la publicité dans les transports (38 %) et par affichage (18 %) ; - Implantation véritablement mondiale, la France pesant 23 % des revenus, le reste de l'Europe 29 %, l'Asie-Pacifique 23 %, le Royaume-Uni 12 % et l'Amérique du nord 7 % ; - Contrats de long terme (15 ans en moyenne) et revenus récurrents ; - Croissance structurelle de la communication extérieure : urbanisation et mobilité croissante de la population mondiale, montée en puissance du Digital notamment dans la branche Transport ; - Activité Transport plus résiliente, plus mondiale, moins capitalistique et plus flexible en termes de coûts que le Mobilier Urbain ; - Montée en puissance dans les aéroports et dans les gares/métros avec une stratégie de " premiumisation " des espaces publicitaires et de monétisation d'une audience captive (notamment dans les aéroports) ; - Structure de coûts majoritairement fixe : effet de levier important en période de reprise d'activité ; - Absence totale de dette à fin 2013 permettant de jouer le rôle de consolidateur dans le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Faibles perspectives de croissance à court terme en raison d'une surexposition à l'Europe (encore plus de la moitié des ventes) ; - Manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Pression concurrentielle élevée pour la branche affichage ; - Rentabilité de l'activité transport nettement inférieure à la moyenne du groupe ; - Vers une baisse de l'activité au cours du 3ème trimestre 2013 ; - Publicité extérieure davantage encadrée par la loi en France ; - Valeur chère en Bourse, proche de ses plus hauts de 5 ans.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive au sein du secteur publicitaire mais dont le chiffre d'affaires commence à être affecté par la déprime en Europe ; - Activité sensible au dynamisme du transport aérien ; - Valorisation boursière liée aux annonces d'attribution de contrats dans les grandes villes, aux opérations de croissance externe aux Etats-Unis par le biais de la co-entreprise avec CBS Outdoor) ou dans les pays émergents (30 % dans le Russ Outdoor en début 2013) ; - Evolution du plan de croissance aux Etats-Unis (seulement 3 % des revenus), où le groupe, présent à Chicago, va élargir sa présence à Los Angeles et à New York ; - Groupe à caractère familial, la holding JCDecaux détenant 70,23 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/