TF1, résultats en hausse au troisième trimestre, confirme son objectif de chiffre d'affaires pour 2013

07/11/2013 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - TF1 a publié des résultats en hausse au troisième trimestre. Le résultat net part du groupe est passé en positif, à 19,6 millions d'euros contre une perte de 5,9 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant bondit, lui, de 65% à 33,5 millions d'euros. Cependant, le chiffre d'affaires recule de 2,5% à 538 millions d'euros. Sur neuf mois, ces bons chiffres du troisième trimestre ne compensent pas un premier semestre difficile. Le résultat net part du groupe cède 29,6% à 61,7 millions, le résultat opérationnel courant chute de 32,4% à 104,3 millions. Le revenu a, lui, abandonné 5,8% à 1,746 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires trimestriel se décompose en un chiffre d'affaires publicitaire de 339,8 millions d'euros, en recul de 3,3% en raison d'une base de comparaison élevée, et en un chiffre d'affaires des autres activités, en recul de 1,1%. En termes d'audience, les quatre chaînes gratuites du groupe réalisent sur les neuf premier mois de 2013 une part d'audience de 28,8 % auprès des Individus âgés de 4 ans et plus, en hausse de 0,6 point sur un an, faisant ainsi du groupe TF1 le premier groupe audiovisuel de France. Pour l'année 2013, le groupe a confirmé son hypothèse de chiffre d'affaires consolidé à 2,5 milliards d'euros à périmètre constant, "dans un contexte où la visibilité reste faible et la volatilité forte sur le marché publicitaire".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première chaîne française avec près de 30 % de parts de marché dans la télévision en clair ; - Des marques fortes :TF1, Eurosport, TMC dans la télévision, Metro dans la presse écrite ; - Première régie publicitaire en France, avec une expertise pluri-média remarquable ; - Avance dans la TNT, avec TMC (même si le succès récent de D8 commence à menacer la position de leader de TMC dans la TNT) ; - Poids croissant, à 30 % du chiffre d'affaires, des diversifications dans le mix-produit -télé-achat, e-commerce, contenus vidéo en rattrapage et à la demande, exploitation de licences, spectacles musicaux... ; - Stratégie pertinente dans la TV connectée (plateforme MyTF1 désormais disponible sur smartphone avec CONNECT) ; - Capacité à maîtriser le coût des programmes.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au marché publicitaire français, caractérisé par des pressions sur les prix et les volumes et pertes de marché publicitaire au début 2013 au profit de M6 ; - Relance de la fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et l'arrivée de Canal+ dans la TV gratuite ; - Envolée des coûts de retransmission des matchs de football et arrivée de la concurrente beIN Sport ; - Faible présence à l'international, malgré Eurosport International.

Comment suivre la valeur

- Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Univers audiovisuel en profonde mutation : poids croissant d'Internet, fragmentation des audiences avec la TNT, développement de la VOD (vidéo à la demande) et de la TV connectée ; - Négociations exclusives avec Discovery, qui entrerait dans Eurosport sur la base d'une valorisation, de 850 MEUR, plus élevée qu'estimée par les analystes financiers ; - Après l'avertissement sur chiffre d'affaires lancé en mai 2013, accélération du plan d'optimisation des coûts lancé en 2012 : après 15 MEUR réalisés l'an dernier, encore 70 MEUR au moins à trouver d'ici 2014 ; - Incertitudes sur l'impact de la baisse du chiffre d'affaires publicitaires sur la rentabilité semestrielle du groupe, qui sera donnée le 5 juillet prochain ; - Capital verrouillé par Bouygues, actionnaire à hauteur de 43,7 %, et par l'impossibilité législative d'une OPA.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Signe des difficultés de la presse papier par rapport au support numérique : l'acquisition du Washington Post par le patron et fondateur d'Amazon pour 250 millions de dollars. C'est un fleuron de la presse américaine qui passe dans le giron d'un des grands gagnants de l'Internet. En 2012 le Washington Post a enregistré de mauvaises performances avec un chiffre d'affaires en recul de 7% et des pertes de 54 millions de dollars. Si les revenus de son site web progressent, ils ne permettent pas de compenser les pertes de l'édition papier. L'intérêt de cette opération pour Amazon pourrait être de fournir des contenus exclusifs dans le cadre du programme "premium", Amazon Prime, ou pour le Kindle. Autre opération qui souligne l'essor du numérique : la cession de sa presse papier par Axel Springer. Le premier groupe de presse allemand parachève ainsi sa réorientation stratégique vers le numérique. FTB/ACT/