CORR : VALLOUREC : perspectives réservées à cause du Brésil

07/11/2013 - 18:32 - Option Finance

(AOF) - Une erreur s'est glissée dans la dépêche précédente. Le résultat net part du groupe de Vallourec a progressé de 29% au troisième trimestre et non de 20,4%. Le texte corrigé suit. Vallourec a fait état après Bourse d'un résultat net part du groupe (RNPG) de 80 millions d'euros au troisième trimestre, soit une hausse de 29% sur un an. Le leader mondial des solutions tubulaires premium a en outre dévoilé un chiffre d'affaires de 1,379 milliards d'euros, ce qui correspond à une progression de 3,4% par rapport au troisième trimestre 2012. Sur 9 mois, le RNPG s'est établi à 177 millions d'euros, en augmentation de 20,4%, et le chiffre d'affaires à 3,969 milliards, en hausse de 2,8%. "Les résultats de ce troisième trimestre et des neuf premiers mois de l'année sont d'abord le reflet de la bonne performance réalisée par l'activité Pétrole et gaz. Celle-ci, en raison d'importantes livraisons de produits premium à la fois au Moyen-Orient et au Brésil sur le marché de l'offshore profond, représente environ 67% du chiffre d'affaires total du Groupe au troisième trimestre", a souligné le PDG de Vallourec Philippe Crouzet. Tout en que réaffirmant que ses volumes, ses ventes et son taux de marge brute d'exploitation devraient croître au terme de l'exercice en cours, l'entreprise a cependant averti que "cette amélioration de la performance du groupe sera freinée par la faiblesse actuelle du real brésilien". De même "l'affaiblissement récent du dollar US par rapport à l'euro ainsi que l'ajustement temporaire de la demande OCTG (tubes pour l'équipement des puits de pétrole et de gaz) au Brésil" exerceront-ils un impact négatif sur ses comptes annuels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ; - Chiffre d'affaires réparti géographiquement bien réparti ; - Positionnement fort dans l'énergie à qui est destinée 80 % de l'activité (gaz et pétrole pour 61 %, énergie électrique pour 12 % et pétrochimie pour 7 %) ; - Savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients, notamment dans l'offshore profond et les puits corrosifs ; - Situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Interrogations sur le chiffre d'affaires futur en raison des abandons de centrales nucléaires ; - Visibilité sur les résultats futurs amoindrie à court terme par la montée en charge plus longue que prévue de deux imposants projets industriels (Brésil et Etats-Unis) ; - Activité " hors Energie " durablement morose en raison de la conjoncture économique européenne ; - Pressions sur les prix dans l'activité énergie aux Etats-Unis ; - Reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe et concurrence exacerbée en Chine et en Inde ; - Rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Valeur " dollar " ; - Forte sensibilité au prix du baril de pétrole ; - Amélioration des marges opérationnelles en 2013 qui devrait entraîner une revalorisation boursière de la société ; - Evolution des ventes en Chine (3 % du chiffre d'affaires), qui vient de lancer une procédure antidumping contre les fabricants de tubes sans soudure ; - Montée en puissance de l'usine saoudienne de fabrication de connexions premium ; - Valeur en théorie opéable mais présence du FSI (Fonds stratégique d'investissement) au capital à hauteur de 6 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Procurant des marges intéressantes, la production de minerai de fer séduit les grands acteurs. BHP Billiton a annoncé une treizième année de production record avec 187 millions de tonnes sorties de ses mines, un chiffre qui a bondi de 17%. Du fait de dizaines de millions de tonnes supplémentaires produites, le marché du minerai de fer pourrait devenir excédentaire dès 2013. En effet, la Chine, qui représente le premier importateur en consommant 60% de la production mondiale, affronte un ralentissement de sa croissance. En juin dernier, ses importations de minerai étaient au plus bas depuis quatre mois. Pourtant le brésilien Vale assure qu'il ne constate aucun signe d'affaiblissement de la demande chinoise. Pour preuve : Vale, Rio Tinto et BHP, qui fournissent à eux trois 70% de la production mondiale, comptent poursuivre leurs investissements dans le secteur. FTB/ACT/