AREVA : contrat de 1,25 milliard d'euros au Brésil

08/11/2013 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Areva a signé un contrat de 1,25 milliard d'euros avec l'électricien brésilien Eletrobras Eletronuclear pour achever la construction du réacteur Angra 3, situé dans l'Etat de Rio de Janeiro. Le groupe nucléaire public fournira des services d'ingénierie, les composants, ainsi que le système de contrôle-commande numérique de la centrale. Il apportera également son assistance dans la supervision des travaux d'installation et des essais de mise en service. " Ce contrat (...) portera à 103 le nombre de réacteurs nucléaires construits par le groupe dans le monde ", souligne Areva. Le design d'Angra 3 intègre les dernières améliorations apportées aux réacteurs actuellement en exploitation, notamment en termes de sûreté, et répond aux directives de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et aux normes post-Fukushima de l'autorité de sûreté nucléaire brésilienne. Le projet de construire Angra 3, un réacteur à eau pressurisée de 1350 MWe, a été relancé par le gouvernement brésilien en 2006 pour répondre à une demande croissante en énergie et mieux équilibrer le mix énergétique du pays.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Paifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 80 % grâce aux activités de maintenance et de services, le carnet de commandes étant cinq fois supérieur au chiffre d'affaires; - Présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), en complément de l'offre nucléaire ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Sensibilité aux risques géopolitiques en Afrique, notamment au Niger où la production d'uranium a dû être stoppée deux mois en 2013 ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes. ; - Flottant étroit, égal à 4,02 % du capital.

Comment suivre la valeur

- Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi, sélectionné pour le site de Sinop en Turquie et présélectionné en Argentine et au Brésil ; - Retombées des accords de coopération avec les chinois CNNC et CGNPC dans le retraitement des déchets et dans la construction de deux réacteurs ; - Ouverture d'ici 2015 de la mine géante d'Imouraren au Niger ; - Cession à l'automne de la filiale informatique Euriware ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une croissance du chiffre d'affaires des activités nucléaires de 3 à 6 %, d'un excédent brut d'exploitation supérieur à 1,1 Md, hors impact es cessions et d'un cash-flow opérationnel libre avant impôts à l'équilibre ; - Avancée du " plan d'action 2016 " : sélectivité des investissements, renforcement de la structure financière, fourniture de solutions destinées à la base installée, réduction de la base de coûts de 10 % à compter de 2015 et amélioration du besoin en fonds de roulement ; - Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Valeur non opéable, détenue par l'Etat à hauteur de 86,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/