RICHEMONT, pénalisé par les effets de change au premier semestre

08/11/2013 - 10:42 - Option Finance

(AOF) - Richemont a réalisé au premier semestre, clos fin septembre, un bénéfice net en hausse de 10% à 1,185 milliard d'euros, soutenue par les gains réalisés sur les couvertures de change. Le résultat d'exploitation a reculé de 1% à 1,37 milliard, faisant ressortir une marge d'exploitation en baisse de 130 points de base à 25,7%. Le chiffre d'affaires s'est établi à 5,324 milliards, en hausse de 4% à taux de change réels et de 9% à taux constants. Le géant suisse du luxe a jugé satisfaisante cette croissance des ventes, toutes activités, zones géographiques et réseaux confondus. Le président du groupe, Yves-André Istel, a indiqué que les marques du groupe avaient bénéficié du succès de leurs nouveaux modèles, d'une croissance des ventes au détail supérieure à la moyenne du groupe et, sur certains marchés, de hausses de prix. Le dirigeant a également annoncé que que le groupe avait achevé la revue stratégique évoquée lors de l'assemblée générale des actionnaires. Il va continuer à soutenir toutes ses marques pour assurer leur prospérité à long terme. Aucune cession n'est envisagée ni dans l'immédiat ni dans un avenir prévisible. En conséquence, aucun autre commentaire ne sera fait à ce sujet. Concernant la deuxième partie de l'exercice, Yves-André Istel a souligné que le chiffre d'affaires du mois d'octobre était en hausse de 6% à taux de change réels et de 12% à taux constants. Toutes les zones géographiques affichent des ventes en progrès, à taux réels, à l'exception du Japon en raison de la forte dépréciation du yen. La croissance s'est poursuivie dans la zone Asie Pacifique, essentiellement soutenue par des ventes au détail incluant également des ventes exceptionnelles de haute joaillerie. D'une façon générale, les ventes au détail se sont particulièrement bien tenues, surpassant celles réalisées auprès des distributeurs où l'on note une certaine prudence dans le niveau des commandes. Au cours du second semestre, Yves-André Istel s'attend à ce que les taux de change actuels pèsent sur ses résultats. "L'importante saison des ventes de fin d'année bénéficiera certes d'une base de comparaison plus favorable, mais l'atonie de l'environnement économique mondial et en particulier le niveau de nos investissements à long terme nous incitent à redoubler de prudence", a déclaré le dirigeant.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/