EIFFAGE : les ventes trimestrielles soutenues par les activités de travaux publics

08/11/2013 - 18:25 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 3,82 milliards d'euros, en hausse de 4,8%. Le groupe a bénéficié du dynamisme de ses activités de travaux publics, dont les ventes ont bondi de 14,7% à 1,254 milliard d'euros. Dans la construction, les ventes ont, elles, augmenté de 3,3% à 919 millions d'euros. Si dans l'énergie, le chiffre d'affaires a reculé de 5,2% à 761 millions d'euros, il a en revanche progressé de 1,7% à 233 millions dans l'activité métal. De leur côté, les concessions ont vu leurs ventes croître de 3,7% à 653 millions d'euros. A propos de ses perspectives, le groupe de BTP et de concessions souligne que son carnet de commandes s'élève à 12,2 milliards d'euros au 1er octobre 2013, en repli de 5,3%. Ce carnet assurant plus de 12 mois d'activité aux branches travaux, Eiffage se dit conforté dans sa prévision d'un chiffre d'affaires 2013 de 14,2 milliards d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième européen et troisième français du BTP intervenant dans les travaux publics (28 % des revenus), la construction (23 %), l'énergie (23 %), les concessions (16 %), le métal (6 %) et l'immobilier (4 %) ; - Deuxième français et troisième européen des concessions autoroutières ; - Rééquilibrage du portefeuille, avec l'acquisition d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APPR), vers des activités résilientes et récurrentes ; - Visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes d'un montant supérieur au chiffre d'affaires annuel. - Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe (15 % des revenus mais 78 % du bénéfice opérationnel) ; - Forte culture d'entreprise et actionnariat salarié fort ; - Capacité à améliorer ses marges avec une activité en faible progression ; - Bonne maîtrise de l'endettement, logé essentiellement dans l'activité concessions.

Les points faibles de la valeur

- Marge opérationnelle encore insuffisante dans les division énergie et travaux publics; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier, en recul depuis deux ans, et abandon des grands chantiers des lignes TGV; - Pratiques anti-concurrentielles condamnées par la justice ; - Faible présence à l'étranger (85 % du CA en France, 13 % ailleurs en Europe et 2 % dans le reste du monde, Afrique essentiellement).

Comment suivre la valeur

- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Rôle non négligeable des choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures dans l'évolution du carnet de commandes (perspective des travaux du Grand Paris) ; - Réussite de l'acquisition, en juillet 2013, de la division construction métallique offshore de Smulders ; - Réalisation de l'objectif d'un chiffre d'affaires de 14,2 MdsEUR pour 2013 ; - Résultats des offres, qui seront déposées fin 2013, pour le prolongement des lignes de métro parisien 12, 14 et 4 ; - Risque de sortie de Groupama (6,9 % du capital) ; - Valeur non opéable, les salariés détenant 26,8 % du capital, devant le FSI (20,6 % du capital), très présent dans les choix stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

Le secteur de la construction devrait connaître un boom historique à l'avenir. Il devrait croître de 70%, pour passer de 8.700 à 15.000 milliards de dollars, d'ici 2020. La Chine, les Etats-Unis et l'Inde représenteront à eux seuls 60% de cette croissance. De nouveaux pays prometteurs, comme le Nigeria, apparaissent. Le taux de croissance annuelle du marché du BTP devrait y culminer à 9% d'ici à 2025. C'est le taux le plus élevé au monde derrière celui du Qatar (10%). En revanche la croissance du marché chinois va significativement ralentir à partir de 2020 avec un taux de 7% à 8% par an. La Chine est néanmoins désormais le premier marché mondial devant les Etats-Unis. La croissance des Etats-Unis sera suffisante pour que ce marché se maintienne au second rang mondial. FTB/ACT/