(AOF) - Les marchés européens ont prolongé leur mouvement de consolidation après avoir atteint la semaine dernière des plus hauts de cinq ans. Les investisseurs restent en position d'attente alors que le reste de la semaine s'annonce chargée aux Etats-Unis et en Europe sur le front macroéconomique. La future présidente de la Fed Janet Yellen exposera ainsi après-demain aux Sénateurs, qui doivent valider sa nomination, ses anticipations de politique monétaire et ses projections économiques. A Paris, le CAC 40 a reculé de 0,61% à 4 263,78 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,52% à 2 622,23 points. Au chapitre des valeurs, Infineon (-5,52% à 6,89 euros) a enregistré la plus forte baisse du Dax 30 après avoir dévoilé des perspectives décevantes. Le fabricant de semi-conducteurs confirme ainsi la fin d'année difficile que s'apprête à vivre ce secteur. Avant lui, l'Américain Texas Instruments et le Franco-italien STMicrolectronics avaient en effet dévoilé eux aussi des prévisions inférieures aux anticipations. Au premier trimestre, clos fin décembre, Infineon anticipe un chiffre d'affaires en recul par rapport au trimestre précédent et compris entre 960 millions et 1 milliard d'euros. A la Bourse de Paris, Carrefour (+1,56% à 27,4 euros) a signé de son côté la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par Barclays. La banque britannique a relevé de 25 à 32 euros son objectif de cours tout en maintenant sa recommandation Surpondérer sur le numéro un européen de la grande distribution. Le broker estime que le titre du distributeur français reste très attractif et détient encore un important potentiel de hausse. Il anticipe un bond de la marge opérationnelle du groupe, de 2,6% en 2012 à 4,5% en 2016 grâce à la bonne gestion de l'opérationnel et à la tendance positive de l'évolution du chiffre d'affaires. Selon lui, les efforts de baisse des coûts pourraient même entraîner une croissance à deux chiffres de l'EBIT ces prochaines années et une croissance encore supérieure du bénéfice par action. Hors CAC 40, Lagardère a cédé, lui, 1,70% à 26,275 euros après avoir publié un chiffre d'affaires en recul de 4,4% au titre de son troisième trimestre, à 1,877 milliard d'euros. En données comparables, le revenu du groupe de médias a abandonné 2,9%. Sur la période, l'activité a été particulièrement pénalisée par les segments de l'édition (Publishing : -7,4% en publié, -4,1% en comparable) et du sport/entertainment (Unlimited : -8,4% en publié, -8,1% en comparable).
La Banque de France prévoit une croissance de 0,4% du PIB français au quatrième trimestre. L'indice du climat des affaires dans l'industrie calculé par l'institution est, lui, ressorti à 99 en octobre après 97 en septembre. Celui dans les services est resté stable à 93. L'inflation en Allemagne a reculé de 0,2% en octobre. Le taux d'inflation annuel ressort ainsi à 1,2%. Ces chiffres confirment la première estimation donnée précédemment. Harmonisés aux normes européennes, les prix à la consommation ont reculé de 0,3% en octobre, contre -0,2% en première estimation. A 17h30, l'euro cote 1,3434 dollar, en hausse de 0,21%.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5