BNP PARIBAS : acquisition 25% de BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d'euros

14/11/2013 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas (+2,78% à 54,38 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 alors que la banque a trouvé un accord avec le gouvernement belge sur l'acquisition de la participation de 25% de l'Etat belge dans le capital de BNP Paribas Fortis pour un montant de 3,25 milliards d'euros. Cette opération a un impact négatif d'environ 50 points de base sur le ratio de fonds propres durs de la banque selon Bâle 3 et relutive d'environ 3% sur le bénéfice par action pro forma attendu en 2013. Le plan stratégique de BNP Paribas Fortis " Bank for the Future " communiqué le 25 mars 2013, sera poursuivi et la gouvernance de BNP Paribas Fortis continuera de refléter l'identité belge de l'institution, notamment via une représentation appropriée de membres indépendants belges au Conseil d'Administration jusqu'en 2020 et via le maintien en Belgique de centres d'expertise.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 %, banque d'investissement (21 %) et gestion d'actifs (16 %) ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde, de 8,9 % en 2012 ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,4 %, contre 9 % exigé par Bâle 3, et 5 % avant la crise.

Les points faibles de la valeur

- Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise ; - Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, selon les soubresauts de la crise de la dette souveraine et des banques dans la zone euro ; - Faiblesse persistante de la France et de l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Incertitude sur la capacité de la banque à porter à 50 % son taux de distribution des bénéfices ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 ", en deux phases. La première vise à simplifier les structures du groupe pour économiser les coûts ; la seconde à accroître les positions en Asie-Pacifique et en Allemagne, marché cible attaqué par la banque digitale Hello Bank !, ainsi qu'à relancer la gestion d'actifs ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/