KERING a fait le point sur la Redoute

14/11/2013 - 10:51 - Option Finance

(AOF) - Kering a annoncé hier poursuivre l'étude des différentes offres reçues à ce stade pour la reprise de La Redoute et livrera ses conclusions prochainement. Le conseil d'administration du groupe a par ailleurs pris acte des besoins de financement liés aux engagements de Kering (poursuivre la transformation et assurer l'avenir de La Redoute) dans le cadre de la cession, ce qui impliquera forcément une recapitalisation de l'enseigne par Kering avant cette opération. Dans ces conditions, le groupe anticipe un très net recul de son recul de son résultat net part du groupe en 2013 après prise en compte des 130 millions d'euros de charges de restructuration (principalement non cash) annoncés par Puma le 8 novembre dernier. Enfin, Kering a rappelé que ces éléments étaient non courants et a réitéré sa confiance quant à la solidité de ses performances opérationnelles et de son résultat net récurrent en 2013

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions, d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Diminution du poids de l'Europe dans le chiffre d'affaires (30 %), au profit de l'Asie-Pacifique (25 %), de l'Amérique du nord (20 %) et du Japon (12 %) ; - Après l'introduction en Bourse de la Fnac en juin 2013, Kering est devenu un groupe " pure player " du luxe et de l'équipement de la personne, ayant perdu sa décote de conglomérat ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé et forte croissance de Bottega Veneta ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, par exemple dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Difficultés de Puma, la filiale allemande à 83 % spécialisée dans le sport, dont les ventes baisseront en 2013 ; - Interrogations sur la stratégie d'YSL, dont la marge opérationnelle reste faible par rapport à celle de Gucci ou Bottega Veneta ; - Valeur chère, à ses plus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place depuis le printemps 2013 ; - Croissance de la ligne joaillerie, renforcée par l'achat de l'italien Pomellato en avril 2013, après celui du chinois Queelin en décembre 2012 ; - Rumeurs de reprise du joaillier de luxe Richard Mille, d'ici la fin 2014 d'une part, de cession de l'enseigne Sergio Rossi, d'autre part ; - Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/