MAUREL & PROM : acquiert les activités de forage Afrique de Tuscany et vend ses actions Tuscany

14/11/2013 - 18:35 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom a annoncé l'acquisition des activités de forage Afrique de Tuscany et la cession de ses actions Tuscany. Ce dernier ayant décidé de recentrer son périmètre d'activités sur l'Amérique du Sud, la junior pétrolière a accepté de reprendre les activités africaines de Caroil, filiale historique du groupe, tout en préparant l'arrivée de co-investisseurs dans ce projet. Dans ce cadre, il sera procédé au transfert au bénéfice de Tuscany des activités Amérique Latine du périmètre Caroil et de l'ensemble des titres Tuscany (109 millions) détenus par Maurel & Prom. Elles représentent 29% des actions en circulation. Dans le même temps, Maurel & Prom se verra transférer la totalité des titres Caroil détenus par Tuscany et 50 millions de dollars de dette bancaire remboursable à terme échu 5 ans. Maurel & Prom a aussi annoncé le rachat à Tuscany de deux appareils de forage pour 23 millions de dollars, dont 15,3 millions ont été avancés. A la suite de l'opération, Caroil, filiale à 100% de Maurel & Prom, possédera ou gérera onze appareils de forage et de workover (nettoyage et reprise de puits). La finalisation de cette transaction est assujettie à certaines conditions dont l'approbation de l'opération par la bourse de Toronto ainsi que de l'assemblée générale des actionnaires de Tuscany (en dehors de Maurel & Prom). L'ensemble de ces approbations devrait être obtenu avant le 31 décembre 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Producteur pétrolier au Gabon et en Colombie, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Mozambique, en Namibie et au Pérou, avec près de 200 millions de barils de pétrole de réserves ; - Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession à d'autres opérateurs ou par entrée en Bourse (introduction fin 2011 de Maurel & Prom Nigeria) ; - Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais qui devrait assurer une hausse de l'activité de 25 à 30 % en 2013 et 2014 ; - Bonnes perspectives du partenariat avec MPI au Canada ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Perte nette au premier semestre du fait d'une provision sur la participation dans Tuscany ; - Rumeurs, démenties, de nationalisation des actifs ou de litige fiscal au Gabon ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Résultats du permis " Bloc M2 ", situé à 200 kms des côtes birmane, obtenu avec PetroVietnam ; - Interrogations sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ; - Réflexion sur une double cotation, à Londres probablement vers la fin 2014, pour un accès plus aisé aux sources de financement ; - Société régulièrement sujette à des rumeurs d'OPA, les actionnaires stratégiques détenant 36 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/