Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 marque une pause

19/11/2013 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont fini en baisse, victimes de prises de bénéfices après avoir inscrit hier de nouveaux plus hauts 2013. Si les investisseurs allemands sont plus optimistes sur les perspectives économiques de leur pays, l'OCDE a en revanche réduit ses prévisions de croissance mondiale. A Paris, Renault a échappé à la baisse grâce à ses bonnes performances commerciales en Europe en octobre. L'indice CAC 40 a cédé 1,12% à 4 272,29 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,64% à 2 635,84 points. Au chapitre des sociétés européennes, Easyjet a grimpé de 6,93% à 1 343 pence à Londres, portant ses gains à plus de 70% depuis le 1er janvier. Alors que sa grande concurrente irlandaise Ryanair reste sur deux profit warning en l'espace de quelques semaines, la compagnie lowcost britannique a dévoilé ce matin ses comptes annuels, marqués par un bénéfice net de 398 millions de livres, soit un bond de 56%. Le bénéfice imposable est, lui, ressorti à 478 millions de livres, en progression de 50,9% et dans le haut de sa dernière fourchette prévisionnelle, qui le donnait entre 470 et 480 millions. A Paris, Renault (+1,15% à 63,20 euros) s'est distingué à la hausse au sein d'un marché parisien en repli, soutenu par ses bonnes performances commerciales en Europe en octobre. Les chiffres du mois dernier sont venus confirmer le léger redressement du marché automobile européen (zone euro plus les pays de la zone européenne de libre-échange). Le nombre d'immatriculations de voitures particulières a en effet augmenté de 4,6% en octobre sur un an, à 1,045 million, a révélé l'Association des constructeurs européens d'automobiles. Interparfums a cédé 2,66% à 31,13 euros après une réunion investisseurs décevante. En premier lieu, le fabricant français de fragrances n'a pas relevé ses prévisions 2014, contrairement à ce qu'espéraient les analystes. Le groupe continue de prévoir une croissance de ses ventes de 15% à 280 millions d'euros, soutenue notamment par le lancement des premiers "jus" Karl Lagerfeld et une nouvelle ligne signée Balmain. Interparfums a précisé que la hausse des dépenses publicitaires pèsera sur sa marge opérationnelle. La rentabilité opérationnelle devrait ainsi reculer à 10-11%, contre un niveau record de 14% attendu en 2013. Autre motif de déception, le groupe n'a pas précisé la façon avec laquelle il comptait utiliser une trésorerie qui devrait dépasser les 220 millions d'euros au terme de l'exercice en cours.

Les chiffres macroéconomiques

En Allemagne, l'indice ZEW du sentiment des investisseurs sur les perspectives économiques est ressorti légèrement au-dessus des attentes en novembre. Il s'est élevé à 54,6, à comparer avec 52,8 en octobre et un consensus Reuters de 54. Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis octobre 2009. L'OCDE a annoncé avoir fortement revu les perspectives de croissance à la baisse pour 2013 et 2014, en grande partie à cause du ralentissement pressenti dans de nombreuses économies de marché émergentes. L'Organisation de coopération et de développement économiques anticipe désormais une croissance de l'économie mondiale de 2,7 % cette année, puis de 3,6 % en 2014 et 3,9 % en 2015. Elle anticipait auparavant 3,1% pour 2013 et 4% pour 2014. Aux Etats-Unis, les coûts salariaux ont progressé de 0,4% au troisième trimestre alors que le consensus tablait sur une hausse de 0,5% comme au deuxième trimestre. A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,3525.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5