IMERYS : succès de l'émission obligataire de 300 millions d'euros

20/11/2013 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Imerys a réussi le placement de son émission obligataire. D'un montant de 300 millions d'euros à échéance novembre 2020 (7 ans), elle est assortie d'un coupon annuel de 2,5%. Le groupe de minéraux pour l'industrie précise qu'elle a été plus de cinq fois sursouscrite. " Cette émission obligataire permettra à Imerys d'allonger la maturité moyenne de sa dette et d'anticiper le refinancement de sa prochaine échéance obligataire, tout en bénéficiant de conditions de marché très favorables ", indique la société. La date de règlement est prévue le 26 novembre 2013, date à compter de laquelle les obligations seront admises aux négociations sur le marché réglementé de la Bourse de Luxembourg. BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, ING et Mitsubishi UFJ Securities ont agi en qualité de co-chefs de file de l'opération.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des minéraux industriels, intervenant dans les céramiques (30 % des ventes), les monolithes (23 %), les pigments pour emballage (22 %) et les minéraux de performance (25%) ; - Grande diversification des débouchés et bonne répartition géographique (47% du CA en Europe de l'Ouest, 26 % dans les pays émergents, 22 % en Amérique du nord et 5 % au Japon-Australie) ; - Croissance tirée par l'innovation et la R&D qui génèreront 700 MEUR de chiffre d'affaires additionnel d'ici 2015 ; - Importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité (ex : kaolin) ; - Innovation au coeur de la stratégie avec notamment un fond dédié (géré par le top management) pouvant prendre le relais pour financer les projets ; - Réorganisation opérationnelle en 4 branches -minéraux de haute résistance, céramiques, solutions pour l'énergie et filtration et additifs de performance ; - Pas de concurrence chinoise ; - Situation financière assainie.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les perspectives 2013 après un recul des ventes en début d'année ; - Exposition à certains marchés cycliques (sidérurgie et construction) ; - Déficit de notoriété auprès de la communauté financière ; - Difficultés structurelles de la division papier ; - Structure de coûts fixes importante : fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel et inversement.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au marché de la construction (33% du CA) ; - Valeur soumise à la cherté de l'euro, du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Retombée des investissements aux Etats-Unis, en Géorgie, dans la fracturation hydraulique pour gaz de schiste ; - Accroissement des parts de marché au Brésil, en Chine et en Inde, pays prioritaires pour le groupe, devant l'Indonésie, la Malaisie, la Russie, la Thaïlande et la Turquie ; - Attente de la décision de la Commission de la concurrence sur la vente de la division française de matériaux de construction, ce qui réduirait l'exposition du groupe à la France et à un secteur en croissance lente ; - Vers une cession au suisse Omya de 4 sites -3 européens et 1 américain- de carbonate de calcium, au premier trimestre 2014 ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'une stabilité du bénéfice courant ; - Flottant et liquidité limités, Belgian Securities, holding des familles Desmarais et Frère, détenant 57 % des actions et 72 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le marché des matériaux de construction paraît s'être redressé en juin, selon les données de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem). Sur un mois, les livraisons de granulats ont progressé de près de 1%. Quant au béton prêt à l'emploi (BPE), en juin sa production a augmenté de 1,5% par rapport à mai. L'Unicem estime qu'après une activité malmenée en hiver et au printemps par une succession d'intempéries, les livraisons se sont rattrapées : au final, la contraction d'activité a été relativement contenue pour le béton et les granulats. De plus, l'Indicateur matériaux fait état d'un redressement assez sensible entre le premier et le deuxième trimestres. Le repli de l'activité du marché des matériaux tournerait ainsi autour de 2,5% sur un an entre les deux mois d'avril et mai, contre une chute de plus de 6% au premier trimestre 2013. Toutefois, le secteur n'est pas homogène et certains matériaux, comme les tuiles, briques, ciment et les produits béton, subissent toujours des baisses d'activité aux environs de 5%. FTB/ACT/