(AOF) - Abercrombie & Fitch est tombé dans le rouge au troisième trimestre de son exercice. La perte nette dégagée durant la période de trois derniers mois close le 2 novembre s'est établie à 15,64 millions de dollars, soit une perte de 20 cents par titre. Un an auparavant, le bénéfice net de la marque américaine de prêt-à-porter avait atteint 84,04 millions de dollars, ou 1,02 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est cependant ressorti en positif, à 52 cents, là où les analystes interrogés par FactSet tablaient sur 44 cents. Le chiffre d'affaires trimestriel d'Abercrombie & Fitch, déjà communiqué le 6 novembre, a cédé 12% sur un an, à 1,03 milliard de dollars. Le consensus Reuters était alors de 1,07 milliard. Le groupe dit avoir été pénalisé notamment par le plan de restructuration de sa marque Gilly Hicks, sous laquelle sont vendus les sous-vêtements du groupe, et par d'autres opérations visant à la bonne marche du retour à la rentabilité. La fermeture des magasins sous enseigne Gilly Hicks devrait d'ailleurs être achevée au cours du premier trimestre 2014, les produits de la marque ne seront alors plus disponible que dans les magasins de l'enseigne Hollister, qui appartient elle aussi au groupe, ou sur Internet. Sur les neuf premiers mois de l'année, la perte nette atteint 11,48 millions de dollars, soir 15 cents par action contre un bénéfice de 79,78 millions de dollars (95 cents par titre) un an plus tôt. Les ventes du groupe ont elles aussi reculé sur la période, à 2,82 milliards contre 3,04 milliards de dollars à fin octobre 2012. En termes de perspectives, Abercrombie & Fitch table depuis le 6 novembre sur un bénéfice par action compris entre 1,40 et 1,50 dollar sur l'ensemble de l'exercice 2013-2014 clos fin janvier, contre 3,22 dollars hors éléments exceptionnels à la fin de l'exercice 2012-2013. La précédente prévision datant de mai pariait sur 3,15 à 3,25 dollars par titre. Ses ventes devraient en effet continuer de s'éroder alors que la demande de la part des consommateurs adolescents reste sous pression.
Distribution spécialisée
Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/