FAIVELEY TRANSPORT : résultats semestriels en repli

26/11/2013 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Faiveley Transport a publié des résultats en recul au titre de son premier semestre 2013-2014 clos le 30 septembre dernier. L'équipementier ferroviaire a ainsi vu son résultat net part du groupe reculer de 3,2% à 25,3 millions d'euros et son résultat opérationnel céder 10% à 46,2 millions d'euros. La marge opérationnelle ressort à 10,1% contre 11,1% au 30 septembre 2012. Sur la période, le chiffre d'affaires a reculé de 0,5% à 458,6 millions d'euros. A taux de change et périmètre constants, Faiveley Transport a vu son revenu baisser de 0,4%. L'Europe a réalisé pour sa part une croissance de 3% alors que les zone Asie-Pacifique et Amériques ont sous-performé, en termes organiques. L'activité Services s'est bien tenue, en croissance comparable de 4,8% grâce à une bonne activité en Chine et en Italie. Le résultat net a, lui, été pénalisé par une hausse des frais commerciaux, généraux et de recherche, a expliqué le groupe. Enfin, le carnet de commandes est en croissance de 2,5% sur les six premiers mois de l'année et atteint 1,656 milliard d'euros au 30 septembre. Les principales commandes émanent de Russie, de Chine et d'Europe. En termes de perspectives, Faiveley Transport a maintenu sa prévision de croissance organique de l'activité comprise entre 0 et 3%, grâce à la livraison de grands projets en Europe et du segment locomotive en Chine au deuxième semestre. La marge opérationnelle, elle, est attendue en légère baisse. En juin dernier, le groupe avait annoncé viser sur une légère amélioration de sa rentabilité pour l'année en cours.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième équipementier ferroviaire mondial avec 14 % du marché mondial, derrière Knorr-Brense et Wabtec, depuis l'acquisition de SabWabco en 2004 (climatisation, systèmes d'accès et de freinage, portes palières, coupleurs, captage de courant et information) ; - Diversification géographique, entre l'Europe pour 57 %, dont 17 % en France, l'Asie-Pacifique pour 27 % et les Amérique pour 12 % ; - Activité acyclique bénéficiant de l'essor du transport par trains (développement des infrastructures dans les pays émergents et renouvellement des matériels roulants en Europe de l'Ouest) ; - Récurrence et forte rentabilité de l'activité service-maintenance (41% de l'activité) dont la montée en puissance compense le recul de l'activité de première monte ; - Lisibilité renforcée depuis la victoire juridique et financière aux Etats-Unis contre Wabtec, reconnu coupable de violation de secrets de fabrique ; - Marge de manoeuvre financière suffisante pour participer à la concentration du secteur.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance à l'évolution des grands programmes entraînant des à-coups dans la facturation et les marges ; - Baisse des budgets alloués aux infrastructures par les Etats et forte dépendance à l'état de santé financier des clients européens (encore 60 % du CA) ; - Nouveaux entrants dans les pays émergents (portes palières en Chine) ; - Manque de dynamique boursière en phase de reprise économique car peu exposé aux segments cycliques du ferroviaire, notamment le fret ; - Part élevée, de 35 % du carnet de commandes, des grands programmes (trains régionaux en France, TGV en Allemagne et Italie) dont les risques d'exécution sont élevés ; - Recul du carnet de commandes au premier semestre 2013 ; - Faible flottant, intérêt spéculatif quasi nul et rendement très faible ; - Secteur peu représenté en Bourse et méconnu des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Valeur refuge et de croissance ; - Exercice décalé, clos le 31 mars de chaque année ; - A suivre, la politique de diversification géographique, notamment dans en Chine et en Russie ; - Atteinte de l'objectif d'une légère hausse de la rentabilité en 2013 et d'un chiffre d'affaires en croissance de moins de 3 % ; - Rumeurs de commande exceptionnelle en Afrique du sud en fin d'année ; - Intérêt spéculatif quasi nul, la famille fondatrice détenant 52,7 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/