LAURENT PERRIER : revenu en baisse mais rentabilité accrue au premier semestre

29/11/2013 - 08:31 - Option Finance

(AOF) - Laurent Perrier a publié ce vendredi des résultats semestriels globalement en hausse au titre de son premier semestre d'exercice clos le 30 septembre dernier. Le producteur de champagne a ainsi vu son résultat net part du groupe croître de 18,2%, à 8,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel a gagné de son côté 10,5% à 17,1 millions d'euros. En revanche, son chiffre d'affaires a reculé de 5,6% à 90,1 millions d'euros. Cette hausse du résultat et le recul des ventes entraînent une croissance de la rentabilité qui se traduit par une marge opérationnelle de 19%, contre 16,2% un an plus tôt. Cette dernière a bénéficié d'un effet prix/mix favorable (+3,9% contre +1% à fin septembre 2012) et d'un rendement agronomique en hausse. La récolte 2012 avait en effet été difficile en raison des conditions climatiques. Le groupe constate que son environnement économique reste difficile mais invoque sa solidité financière pour justifier des investissements dans les zones à forte croissance. Le marché est resté porteur à l'exportation, mais l'Europe souffre toujours d'une certaine atonie, particulièrement en France. Le groupe dit avoir poursuivi son expansion hors des frontières et sa montée en gamme. Le cash-flow net, traditionnellement négatif à cette période, s'est tout de même amélioré de 1,6 millions d'euros sur un an à -29,3 millions d'euros En terme de perspectives, la maison de champagne table sur un cash-flow positif au deuxième semestre. En raison de conditions de marché toujours difficiles en Europe, elle reste en outre "confiante dans la capacité de développement du Groupe à moyen terme".

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/