SAFT veut se développer en Chine

29/11/2013 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Saft cherche à développer ses activités en Chine, a déclaré John Searle, président du directoire de Saft, lors d'une conférence de presse donnée ce jour à Pékin. Le fabricant français de batteries de haute technologie travaille déjà avec des clients chinois dans les secteurs de l'aérospatiale, des transports ferroviaires, des compteurs d'eau, de gaz et d'électricité, du télépéage et de l'alimentation de secours. Les grands contrats signés récemment portent notamment sur la fourniture de batteries primaires au lithium pour de gros projets pluriannuels de compteurs intelligents dans le secteur du gaz à Hangzhou et Shenzhen et au premier fabricant chinois de compteurs d'eau. Saft cible plus particulièrement les secteurs innovants des batteries rechargeables pour l'alimentation de secours des réseaux de télécommunications, du stockage de l'énergie au Li-ion pour les installations d'énergies renouvelables, du stockage de l'énergie de freinage des trains, de la régulation de fréquence, du démarrage des locomotives diesel et des batteries primaires au lithium hautes performances pour la sécurité, la géolocalisation, l'exploration pétrolière et le secteur médical.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Lancement d'un avertissement sur résultat en juillet 2013, en raison du ralentissement de la division électronique civil SBG, la plus profitable ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Obtention de nouveaux contrats, après l'Inde et l'Allemagne, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MEUR d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'un net recul de l'EBITDA, entre 90 et 95 MEUR, et d'une croissance du chiffre d'affaires de 10 %, sous-entendant une forte reprise des ventes en fin d'année ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/