(AOF) - Les marchés européens ont débuté le dernier mois de l'année proches de l'équilibre, la prudence étant de mise avant plusieurs rendez-vous économiques de premier plan : BCE et chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Aujourd'hui, les investisseurs ont pris connaissance d'une légère amélioration de la situation dans le secteur manufacturier de la zone euro, mais celle-ci cache des disparités. La situation dans ce secteur en France et en Espagne s'est en effet dégradée. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,22% à 4 285,81 points, tandis que le Footsie Eurotop 100 perdu 0,23% à 2 642,45 points. Sur le plan des valeurs européennes, ThyssenKrupp a chuté de 9,01% à 17,53 euros, soit la plus forte baisse du Dax. L'annonce de la cession au consortium ArcelorMittal-Nippon Steel du site lourdement déficitaire de Calvert (Alabama, Etats-Unis) n'emballe pas les opérateurs. Et pour cause : le duo a déboursé 1,1 milliard d'euros pour cette acquisition, loin de l'estimation de 1,46 milliard formulée par la presse japonaise. Surtout, l'ex-fleuron de l'industrie allemande n'est pas parvenu à ce stade à vendre la totalité de sa filiale Steel Americas, qui pèse lourdement sur ses comptes. Celle-ci comprend en effet aussi une aciérie au Brésil dont il demeure propriétaire. En revanche, cette annonce a bénéficié à ArcelorMittal, le titre s'adjugeant 1,35% à 18,85 euros. Les opérateurs saluent le rachat par le consortium constitué d'Arcelor Mittal et de Nippon Steel de l'aciérie américaine de ThyssenKrupp. Le duo a déboursé 1,1 milliard d'euros pour acquérir le site de Calvert (Alabama), qui fait partie de Steel Americas, filiale dont le groupe allemand cherchait à se débarrasser depuis 18 mois. Un montant nettement inférieur à celui annoncé par la presse japonaise, qui avait évoqué un investissement de 1,46 milliard d'euros, souligne DSF Market dans une note. Renault a cédé 0,69% à 64,84 euros tandis que Peugeot a progressé de 1,15% à 11,825 euros après l'annonce d'une rechute des immatriculations de voitures neuves en France en novembre pourtant uniquement liée aux groupes étrangers. 138 298 voitures ont en effet immatriculées le mois dernier, un chiffre en baisse de 4,4% sur un an. En données corrigées des jours ouvrables (CJO), les immatriculations ressortent en revanche en hausse de 5,7% car novembre a compté cette année deux jours ouvrables de moins que l'an dernier, a précisé le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Renault et Peugeot sont toutefois parvenus à tirer leur épingle du jeu.
La reprise du secteur manufacturier de l'Eurozone s'est poursuivi en novembre, a annoncé Markit. Se redressant de 51,3 en octobre à 51,6, l'indice des directeurs d'achat pour ce secteur s'est inscrit également au-dessus de sa dernière première estimation (51,5) et s'établit à son plus haut niveau depuis juin 2011. La contraction de l'activité dans le secteur manufacturier français s'est finalement avéré plus faible que prévu en novembre, selon une deuxième estimation a annoncé Markit. L'indice des directeurs d'achat pour ce secteur est en effet ressorti à 48,4 le mois dernier, à comparer avec une première estimation de 47,8 et 49,1 en octobre. Il s'agit cependant de son plus faible niveau depuis juin. La croissance dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis s'est elle aussi accélérée le mois dernier, à la surprise des économistes. L'indice ISM manufacturier est ressorti à 57,3 en novembre, contre 56,4 en octobre. Le consensus Briefing.com escomptait 55,5. Enfin, les dépenses de construction ont progressé de 0,8% en octobre en rythme annualisé à 908,4 milliards de dollars, soit un niveau sans précédent depuis mai 2009. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse de 0,4%. Elles ont en revanche reculé de 0,3% en septembre. A la clôture, l'euro est en baisse face au dollar à 1,3547.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5