EUROTUNNEL : décision ce matin de la cour d'appel sur la position de l'anti-trust

04/12/2013 - 10:48 - Option Finance

(AOF) - La commission anti-trust britannique (la "Competition Commission") devrait dévoiler à 11h ce matin, heure de Paris, sa décision concernant l'interdiction l'accès des navires de MyFerryLink, appartenant à Eurotunnel, au port de Douvres. L'exécution de cette décision ne prendra effet, le cas échéant, qu'à l'issue d'une période de 6 mois suite à la décision de la cour d'appel. L'anti-trust avait surpris le marché avec une position en contradiction avec celle prise par les autorités françaises. De son côté, Eurotunnel s'était engagé auprès des tribunaux français, lors de la reprise des actifs de l'ex-SeaFrance, à ne pas céder les navires avant 2017. Plusieurs scénarios sont possibles. Le tribunal peut rejeter la décision de l'anti-trust, la confirmer ou renvoyer avec ses recommandations le dossier à l'anti-trust pour réexamen, avec délai supplémentaire à la clé.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures (très coûteux) déjà réalisés ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quats proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Nouveaux trains dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel sans coûts additionnel majeur ; - Ouverture, à partir de fin 2015, du tunnel à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires : d'une part, la Commission de la concurrence anglaise a interdit d'exploiter les ex-navires de SeaFrance, d'autre part le groupe a été sommé, en juin 2013, par la Commission européenne d'abaisser ses tarifs d'utilisation du tunnel ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations (Amsterdam, Frankfurt, Cologne), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/