Metropole Gestion juge le potentiel de valorisation des entreprises européennes signicatif

09/12/2013 - 10:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - L'année 2013 s'achève sur une nouvelle progression des indices boursiers européens. Comme en 2012, la performance des actions européennes est justifiée par une réduction de la prime de risque, observe Metropole Gestion dans sa dernière Lettre mensuelle. Elle devrait logiquement se poursuivre en 2014, estime le gérant, pour qui le potentiel n'est pas épuisé. Le marché américain a largement dépassé son record historique car les marges des entreprises du pays sont revenues au plus haut et surtout les profits ont surpassé le précédent pic de 2007. A 15 fois les bénéfices, le PER du marché américain se situe au niveau de sa moyenne long terme, dans un environnement économique de milieu de cycle. En Europe, l'environnement se stabilise et la récession touche à sa fin avec un PIB prévu à +0,1% en 2013. Les bénéfices des entreprises européennes devraient modestement progresser de 3%, prédit Metropole Gestion. La hausse des actions européennes s'explique donc essentiellement par une revalorisation et plus précisément par une réduction de la décote de valorisation. C'est une phase du cycle qui est par définition favorable au style d'investissement "Value". Sur le marché obligataire européen, le recul de la prime de risque est également manifeste. Les rendements des emprunts des Etats dits périphériques ont sensiblement baissé. Le rendement des obligations d'Etat espagnol à 10 ans a ainsi baissé de plus de 100 points de base. Les obligations d'entreprises européennes notées "BBB" à 5 ans ont également enregistré une baisse de leur "spread" : l'écart de rendement par rapport à l'emprunt d'Etat allemand s'est réduit de plus de 40 points de base. Dans cet environnement économique fragile, les entreprises européennes n'ont pas encore comblé leur retard de valorisation. Le potentiel reste significatif. Malgré deux années de hausse, le PER du marché actions européen se situe à 13 fois les bénéfices, soit 26% de décote par rapport au niveau moyen de long terme ajusté du cycle. Contrairement aux Etats-Unis, l'Europe est en bas de cycle. Les marges des entreprises n'ont pas retrouvé leurs niveaux d'avant crise et les bénéfices sont toujours 40% plus bas, souligne Metropole Gestion. Au fil de ses rencontres avec les entreprises, le gestionnaire d'actifs a constaté des efforts de restructuration considérables qui ont permis d'enrayer la chute des marges lors de la récession économique. La pleine portée de ces mesures sera visible lors de la phase d'expansion du cycle économique. Les marges des entreprises devraient alors fortement progresser, les coûts ayant été ajustés pour un niveau bas d'activité.

 Les entreprises européennes restent largement décotées avec des valorisations basées sur des niveaux d'activité de bas de cycle. Le potentiel de redressement de l'Europe n'est pas pris en compte par les marchés. Ce constat fonde l'optimisme de Metropole Gestion dont l'horizon ne s'arrête pas à 2014. AUT/MAF