MAUREL & PROM : le pilote en Alberta se déroule bien

09/12/2013 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom et Deep Well O&G ont annoncé le bon déroulement du pilote en Alberta (Canada). La mise en place des équipements et installations doit permettre une production d'huile dès le premier semestre 2014, a indiqué la "junior" pétrolière française. L'opération pilote de Sawn Lake, effectuée par Andora (opérateur, 50% de participation), vise à démontrer la faisabilité du projet de production d'huile dans la région de Peace River Oil Sands. La réussite de ce projet résultera de la performance économique du procédé d'injection de vapeur et de drainage gravitationnel assisté (SAG-D). Les puits ont atteint une profondeur de 650 mètres sur une longueur horizontale d'environ 780 mètres. Les étapes suivantes porteront sur des travaux d'injection de vapeur, de gestion de l'approvisionnement en eau et du traitement de l'huile. L'injection de vapeur devrait débuter fin janvier et permettre ainsi une première production d'huile au cours du premier semestre 2014. MP West Canada, détenue à 100% par Saint-Aubin Energie S.A.S., véhicule commun d'investissement entre Maurel & Prom (1/3) et MPI (2/3), est actionnaire de Deep Well Oil & Gas à hauteur de 20%. Elle détient 25% de douze licences auprès d'Andora et de Deep Well O&G et a une option sur une cinquantaine de licences détenues par Deep Well O&G contre financement des travaux.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Producteur pétrolier au Gabon et en Colombie, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Mozambique, en Namibie et au Pérou, avec près de 200 millions de barils de pétrole de réserves ; - Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession à d'autres opérateurs ou par entrée en Bourse (introduction fin 2011 de Maurel & Prom Nigeria) ; - Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais qui devrait assurer une hausse de l'activité de 25 à 30 % en 2013 et 2014 ; - Bonnes perspectives du partenariat avec MPI au Canada ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Perte nette au premier semestre du fait d'une provision sur la participation dans Tuscany ; - Rumeurs, démenties, de nationalisation des actifs ou de litige fiscal au Gabon ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Résultats du permis " Bloc M2 ", situé à 200 kms des côtes birmane, obtenu avec PetroVietnam ; - Interrogations sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ; - Réflexion sur une double cotation, à Londres probablement vers la fin 2014, pour un accès plus aisé aux sources de financement ; - Société régulièrement sujette à des rumeurs d'OPA, les actionnaires stratégiques détenant 36 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/