(AOF) - Les Bourses européennes ont signé leur troisième séance consécutive de baisse, toujours pénalisées par la crainte d'un allègement des mesures de soutien à l'économie par la Fed. Le CAC 40 a cédé 0,43% à 4 069,12 points, tandis que l'indice européen Ftse Eurotop 100 a perdu 0,88%. Wall Street partageait le même scepticisme, le Dow Jones cédant 0,37% à l'approche de la mi-séance. Indécis dans la matinée, les indices européens sont retombés dans le rouge à l'annonce d'une hausse plus élevée qu'attendu des ventes au détail au mois de novembre aux Etats-Unis. Celles-ci ont en effet progressé de 0,7% alors que les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,6%, après une croissance de 0,4% en octobre. Cette accélération, qui témoigne de la reprise de la consommation des ménages, principal moteur de l'économie américaine, a renforcé du même coup l'hypothèse d'une accélération du calendrier de réduction du programme de rachats d'actifs de la Fed. Dans ce contexte, les investisseurs ont relégué au second plan la progression des inscriptions hebdomadaires au chômage, ce chiffre étant susceptible de varier de façon significative d'une semaine à l'autre.Ils sont par ailleurs enclins à solder une partie de leurs positions afin de matérialiser leur performance annuelle, alors que l'exercice touche à sa fin. A la Bourse de Paris, les sociétés cycliques du CAC 40 comme STMicrolelectronics (-2,78%), Vallourec (-2,05%) et Technip (-2,56%) ont été particulièrement malmenées. Lafarge (+1,03%) a échappé la baisse, signant même la seconde plus forte hausse de l'indice. Le premier cimentier mondial a continué de bénéficier de la note publiée hier par Credit Suisse saluant le potentiel du portefeuille mondial d'activités du groupe français. Hors CAC 40, Peugeot a chuté de près de 8%, pénalisé par la crainte d'une augmentation de capital fortement dilutive. P-J.L FTB/MAF/