Analyse clôture AOF France / Europe - Petite baisse sur fond de prudence

13/12/2013 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé en légère baisse, les investisseurs faisant à nouveau preuve de prudence. Les observateurs ont estimé que la Réserve fédérale pourrait revoir à la baisse, dès la semaine prochaine après son comité de politique monétaire, le niveau de ses rachats d'actifs. Sur le front des valeurs, Vivendi (+0,25%) a profité modérément de l'annonce de la nomination de Hervé Philippe au poste de directeur financier. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,23% à 4 059,71 points. Il a perdu 1,69% cette semaine. Vendredi, le Footsie Eurotop 100 a abandonné 0,08% à 6 439,96 points. Entre les investisseurs et le premier assureur britannique, RSA, le divorce est consommé. Son deuxième profit warning en un peu plus d'un mois a entraîné aujourd'hui une chute de son action de 6,87% à 92,85 pence, soit la plus forte baisse de l'indice FTSE 100. Les déboires de l'assureur britannique sont liés à sa filiale irlandaise qui fait l'objet d'une enquête interne. RSA a notamment indiqué qu'il allait injecter 135 millions de livres (160 millions d'euros) dans RSA Insurance Ireland. Cette injection de capital lui permettra d'afficher un ratio de solvabilité confortablement supérieur à 200%. A la clôture à Paris, Peugeot a décroché de 12,09% à 9,34 euros après la vente par General Motors de la totalité de sa participation de 7% au prix de 10 euros l'action, soit dans le bas de la fourchette révélé par la presse hier soir. Le constructeur américain a précisé avoir retiré un montant brut de 250 millions d'euros dans le cadre de ce placement privé. En mars 2012, il avait investi 400 millions de dollars pour acquérir 24,8 millions d'actions Peugeot dans le cadre d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros destinée à soutenir financièrement le groupe en difficulté. Enfin, JCDecaux (+0,51% à 27,8 euros) a déclaré jeudi soir avoir remporté un nouveau contrat de concession aéroportuaire. Le groupe de communication extérieure devient ainsi l'opérateur média de l'aéroport international de Los Angeles (LAX) pour sept années minimum, assorties d'une option de prolongation de trois ans. Le groupe précise que ce contrat inclut le nouveau terminal international Bradley West. Dans ce dernier ont été déployés de nouveaux moyens d'affichages digitaux tels que Time Tower, un écran à quatre faces haut de 21 mètres, et le mur vidéo " Welcome to Los Angeles ", d'une surface de 280 mètres carrés.

Les chiffres macroéconomiques

En novembre, les créations d'entreprises en France ont été très légèrement moins nombreuses qu'en octobre. Leur nombre a reculé de 0,1%, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). L'Insee ajoute que la hausse des créations hors auto-entrepreneurs (+1,1 %) compense en partie la baisse des auto-entrepreneurs (-1,2 %). Sur les trois derniers mois (septembre, octobre et novembre), les créations d'entreprises ont augmenté de 0,3% par rapport à l'année précédente. Sur les 12 derniers mois, elles ont reculé de 4%. Les prix à la production ont reculé de 0,1% en novembre aux Etats-Unis après un repli de 0,2% en octobre. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient des prix stables. Hors produits alimentaires et énergie, qui sont des composantes volatiles, les prix ont en revanche grimpé de 0,1% après +0,2% en octobre. A 17h40, l'euro cote 1,3729 dollar, en baisse de 0,13%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5